Elle :
William Karel porte l’histoire sensible de Clémence Boulouque en restant à mi chemin entre le documentaire et le film à l’écran. Nous sommes dans le milieu des années 80 en pleine vague d’attentats et de prise d’otages. Gilles Boulouque, le père de Clémence est un juge anti-terroriste ultra protégé et exposé aux menaces de mort et aux pressions politiques. La voix fragile et intimiste d’Elsa Zylberstein nous plonge avec délicatesse et effroi au coeur de la tragédie familiale de Clémence. Une alternance habilement agencée de photos, de films familiaux, d’archives d’actualité permet de reconstituer le douloureux parcours affectif de la petite fille qui ne parviendra pas à se remettre du suicide de son père. C’est un film émouvant et sobre.
Note :
Lui :
La forme du film est assez originale, une forme que l’on pourrait assimiler à un livre parlé : la fille du juge Boulouque (chargé d’instruire les affaires de terrorisme à la fin des années 80) raconte son enfance et les répercussions des affaires sur sa famille et elle-même. C’est donc le point de vue de cette petite fille qui grandit dans cet environnement très perturbé. Tout est raconté en voix-off et illustré par des documents d’archives (journaux télévisés notamment). Ce n’est en aucun cas une enquête, il n’y a aucune révélation ou élément nouveau : il s’agit plutôt d’un film intimiste. L’ensemble est toutefois un peu long et les scènes sur le 11 septembre sont parfaitement inutiles.
Note :
Acteurs: (voix) Elsa Zylberstein
Voir la fiche du film et la filmographie de William Karel sur le site imdb.com.