Titre original : « Mr. and Mrs. Smith »
Autre titre français : « Joies matrimoniales »
Lui :
Dans la filmographie d’Alfred Hitchcock, « Mr. and Mrs. Smith » est un peu une curiosité dans le sens où c’est la seule comédie pure de sa période américaine. C’est Carole Lombard qui lui demanda de tourner avec lui et il accepta par amitié. Visiblement Hitchcock n’était absolument pas convaincu par cette histoire de couple dont le mariage est annulé et qui semble ne pas vouloir se reformer, il l’a d’ailleurs lui-même reconnu : « Je ne comprenais pas les personnages donc je photographiais les scènes telles qu’elles étaient écrites. » (Entretiens avec F. Truffaut). Le résultat est donc loin d’avoir la pétulance des meilleures comédies américaines, le film étant juste plaisant. On peut sans hésiter le considérer comme assez mineur dans l’œuvre du cinéaste. Carole Lombard ne tournera qu’un seul film après celui-ci, avant de trouver la mort dans un accident d’avion.
Note :
Acteurs: Carole Lombard, Robert Montgomery, Gene Raymond
Voir la fiche du film et la filmographie de Alfred Hitchcock sur le site imdb.com.
Il existe un autre film appelé « Mr. & Mrs. Smith » de Doug Liman (2005) avec Angelina Jolie et Brad Pitt qui n’a aucun lien avec celui-ci. Voir la fiche…
Voir les autres films d’Alfred Hitchcock chroniqués sur ce blog…
Pour d’autres images de Sir Alfred, une série en construction:
http://www.gerard-bertrand.net/index_hitchcock.html
Il serait temps, tout de même, de comprendre qu’une différence existe, chez les grands cinéastes, entre le genre auquel appartient le scénario d’un film avec le sujet réellement traité par le cinéaste en question et qui es traité dans la seule mise en scène devenant une écriture et non plus une illustration !
C’est ainsi que ce film relève apparemment de genre de la comédie américaine (et de fait, si l’on s’arrête à l’argument de départ, le film serait mineur voire inintéressant) mais si l’on lit attentivement ce film, on découvre qu’il ne s’agit plus d’une comédie ! Il faut lire un film et non regarder son scénario quand on se trouve en présence d’un authentique cinéaste.