24 novembre 2006

In the mood for love (2000) de Wong Kar-wai

Titre original : Hua yang nian hua

In the mood for loveElle :
Une merveilleuse mise en scène toute en finesse dans les cadrages serrés, les couleurs rouge et verte, la très belle musique au violon qui ponctue les frôlements et croisements des deux personnages principaux. Une belle asiatique solitaire et son voisin de palier abandonnés par leurs époux respectifs qui en fait se fréquentent, entrent dans une parade séductrice et amoureuse qui n’aboutira pas. Les indiscrétions des voisins, la promiscuité des appartements minuscules entravent cette relation qui aboutit à une rupture. Ce huis clos hors du temps, de l’espace et de la vie est empreint de nostalgie du passé, du temps qui passe indéfectiblement. Un petit bémol cependant quant au rythme un peu lent des séquences.
Note : 4 étoiles

Lui :
Un film fort original, tout en délicatesse. Dès le début, le spectateur est envoûté par un esthétisme omniprésent, une recherche qui se traduit à la fois sur les cadrages, sur les mouvements (forte utilisation des ralentis) et sur la musique merveilleusement utilisée. La délicatesse avec laquelle Wong Kar-wai filme cette histoire est à l’image de sa belle héroïne, une histoire presque atemporelle et comme extraite du monde quotidien de Hong-Kong. Hélas, cet envoûtement retombe un peu car le film (et l’histoire) s’étiole quelque peu à mi-parcours. Mais l’ensemble est néanmoins très beau et d’une tristesse infinie.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tony Leung Chiu Wai, Maggie Cheung
Voir la fiche du film et la filmographie de Wong Kar-wai sur le site IMDB.

Voir les autres films de Wong Kar-wai chroniqués sur ce blog.

4 réflexions sur « In the mood for love (2000) de Wong Kar-wai »

  1. je pense que je tiens là mon film culte, bien que cette phrase me paraisse empreinte de beaucoup de grandeur pôur parler d’un film, mais apres moultes visionage de ce film je ne m’en lasse pas …
    ce qui apparement vous repousse de temps en emps , c’est a dire ces longueurs dans les films ou ces séquences un peu longues , tout ca me captive, mon seul regret et que certain film ne dure pas plus longtemps .
    donc apres avoir reussi à regrouper tout les wong kar wai en VO, je vais commencer enfin recommencer par In the mood for love… suivi non pas par 2046, mais surement par chungking express et les anges dechus, j’ai bien envi de me faire une idée sur Takeshi Kaneshiro, autrement que par the house flying dagger .. que j’ai quand meme apprécié vous n’en douterez pas, surement ces plans colorés et plein de longueurs, qui me rappelle si bien A la verticale de l’été ..
    sinon au dessus j’ai apercu  » trois saisons  » dont je n’avais pas entendu parler et que je vais essayer de trouver , …
    three times et nobody knows vont faire parti de ma selection ces prochains jours .. a force de trop attendre d’etre avec une personne qui aime le meme genre de film que moi pour les visionner, j’ai laissé s’accumuler trop de DVD

  2. Voilà un joli programme que vous vous êtes concocté…
    De bien belles séances en perspective.
    😉

  3. Je suis un peu gêné par le terme de  »belle asiatique » pour le rôle de Maggie Cheung alors que le film se passe à Honk-Kong. Est-ce à dire que tous les asiatiques se ressemblent et que le fait que cela se passe en  »Asie » suffit à le situer? Le personnage masculin est aussi asiatique comme 100% de la distribution. Alors pourquoi cette tautologie?

    Le film se passe à HK comme il transparaît dans la bande son (Nat King Cole, je ne suis pas sûr qu’on l’entendait en Chine ou en Birmanie dans les années 60…) et comme l’explique spécifiquement Wong Kar Wai dans le livret qui accompagne le CD de la BOF. Si le film s’était passé à Malte ou en Norvège, auriez-vous parlé de  »belle européenne »?

    Quant à votre appréciation du film, je ne suis pas d’accord sur le bémol exprimé sur la lenteur de certaines scènes. C’est justement cette lenteur qui n’existe plus au cinéma (cf Hollywood et toutes les séries TV) qui lui donne sa force. Il n’a qu à regarder les westerns de Sergio Leone pour se rendre compte que de tels films  »lents » mais qui reflètent le lent écoulement des journées et leur répétition ne peuvent plus être faits aujourd’hui (d’ailleur ITMFL est totalement atypique de ce point de vue).

    Il existe une fin alternative (qu’ontrouve sur DVD) dans lequel les deux protagonistes se retrouvent brièvement et par hasard au Cambodge avant la scène du papier secret inséré dans un pilier du temple.Elle n’apporte rien et le réalisateur a eu raison de garder la fin originelle comme seule version en salles.

  4. Revu In the Mood for Love…
    Je l’ai plus apprécié cette fois, notamment pour son esthétisme assez enthousiasmant. Note passée de 3* à 4*, commentaire très légèrement modifié.

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