Titre original : « Night of the Demon »
Autre titre : « Curse of the Demon »
Elle :
Abandon. Je ne suis pas parvenue à m’intéresser à cette histoire fantastique malgré la patte de ce talentueux réalisateur.
Note :
Lui :
Jacques Tourneur réussit à parfaitement à installer le doute en nous, à nous faire presque croire au pouvoir des forces sataniques. Il y parvient par une mise en place progressive de son scénario et par un dosage parcimonieux de ses éléments. Une belle réussite que ce film qui n’est absolument pas un film d’horreur comme les producteurs voulaient nous le faire croire, mais un film qui joue avec l’étrange, avec le surnaturel.
Note :
Acteurs: Dana Andrews, Peggy Cummins, Niall MacGinnis, Maurice Denham
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Tourneur sur le site IMDB.
Voir les autres films de Jacques Tourneur chroniqués sur ce blog…
Un excellent film malgré les apparences. Si on aime le fantastique démoniaque, ici tout en atmosphère, alors le essayer ce est le adopter. Il y a un problème avec la apostrophe dans ma configuration. Ce est depuis 20 ans un plaisir de revisionner la cassette tous les 2 ans. Et ça rafraichit le anglais, dialogues et accents superbes. Et la petite musique du démon…Essayez de la siffloter dans un couloir sombre juste après avoir vu le film….
Le style de Jacques Tourneur repose sur une tension permanente qui est de suggérer plus que de montrer : voir le magistral « Cat People ». Ici, l’apparition du démon – qui est à la limite du ridicule – déforce le film et annule l’effet de malaise créé habilement par Tourneur. Le réalisateur ne désirait pas faire apparaître le monstre, mais dans un but commercial les producteurs lui ont imposé l’insertion de deux plans d’une bébête cornue aux longues griffes et aux poils hérissés. La version originale anglaise est titrée « Night of the Demon » et a une durée de 95 minutes. Pour son exploitation aux Etats-Unis le film a été ramené à 83 minutes et son titre est devenu « Curse of the Demon ».
Merci de cette précision.
Oui, cela ne paraît guère étonnant que l’apparition du « monstre » ait été imposée par les producteurs car elle est bien inutile. L’intérêt du film est plus dans son atmosphère, ce climat de doute qu’il instille en nous, la façon dont il ébranle nos certitudes et notre assurance.
Ceci dit, si l’on part du principe que ce monstre est directement issu de notre mental (ou de celui du personnage), il se devait d’avoir une apparence ridicule : il est l’expression de toutes nos peurs instinctives et irrationnelles accumulées. Le montrer ridicule est aussi une façon de le combattre, de l’anéantir, de prouver son inexistence…
Un peu comme « Elle » j’ai eu du mal avec ce film (pourtant d’habitude j’aime bien Jacques Tourneur) mais là un peu déçu note: 12 sur 20