3 mars 2005

Le chien enragé (1949) d’ Akira Kurosawa

Titre original : « Nora inu »

ChienenrageElle :
Le Chien Enragé est parmi les premiers films du maître du cinéma japonais. Ce n’est pas le plus abouti mais il laisse augurer du talent et du style du cinéaste dans ses films futurs. Un vol de pistolet d’un inspecteur de police est le pivot du film. Celui-ci dans la crainte de se faire renvoyer, se met à la recherche de l’objet avec une pugnacité étonnante tel un chien enragé. Dans le Japon d’après-guerre, il parcourt sans relâche les bas-fonds de la ville. Cela revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. Kurosawa ausculte les tourments de l’âme humaine qui balance entre le Bien et le Mal. Il s’attarde sur les visages perlés de sueur, les corps assoupis, la foule. C’est très bien cadré dans du beau noir et blanc. Ce qu’on peut reprocher c’est certaines longueurs et peut-être une enquête qui manque d’intensité dans ses ressorts.
Note : 3 étoiles

Lui :
Se situant dans les tout premiers films de Kurosawa, ce polar moite et caniculaire apparaît bien moins abouti que d’autres films qu’il réalisera ensuite : L’histoire est moins riche et passionnante et semble surtout un prétexte pour nous montrer les bas quartiers de Tokyo et amener une certaine réflexion sur la notion de bien et de mal. Il y a beaucoup d’humanité dans son propos, humanité qui est appuyée par ses cadrages en très gros plan.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Toshirô Mifune
Voir la fiche du film et la filmographie de Akira Kurosawa sur le site IMDB.

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2 réflexions sur « Le chien enragé (1949) d’ Akira Kurosawa »

  1. je l’ai vu hier soir, et j’ai bien apprécié ce regard humain sur le tokyo d’après guerre. C’est peut-être le jeu expressionniste de toshiro mifume qui date le plus. Mais cette plongée dans la foule (50 000 spectateurs au match de base ball !) comme les scenes familiales séduisent le regard. De belles poursuites à la course, un jeu humoristique de labyrinthe dans la ville.

    La scene finale dans les fleurs montre la large palette de kurosawa, humaniste et amateur de beauté, dans un film « noir caniculaire », comme le dit le « patron » du blog (rire).

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