Titre original : « Get Carter »
Elle :
Polar anglais à l’ambiance sordide dans la banlieue grise de Newcastle. Michael Caine y interprète un redresseur de torts implacable qui veut retrouver la trace des meurtriers de son frère. Grisaille des corons du nord de l’Angleterre, atmosphère kitch du début des années 70, histoires de sexe sulfureuse, morts en série sont les ingrédients du scénario. Malheureusement, la poursuite infernale finit par traîner en longueur et manque de piment. On a hâte d’en finir tellement l’ambiance devient pesante.
Note :
Lui :
Ce film où Michael Caine incarne un tueur londonien qui va à Newcastle venger la mort de son frère est caractérisé par son ambiance industrielle, son ciel bas et glauque et ses petits malfrats malfaisants. L’utilisation des décors naturels de cette banlieue industrielle est remarquable. Michael Caine est très froid, n’attirant aucune sympathie et c’est peut-être cette absence de personnages à qui se raccrocher qui fait que l’on décroche à mi-parcours.
Note :
Acteurs: Michael Caine
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Un peu comme vous, je me demande bien ce que ce polar british, de bonne facture c’est sûr et plutôt bien filmé, vient faire dans le panthéon des films cultes d’outre manche. l’ennui sinstalle à mesure que Carter cherche désespérément le responsbale de la mort de son frère. On n’attend finalement qu’une chose, qu’il les tue tous et rentre chez lui. dans le même registre je lui préfère nettement « le point de non-retour » de l’Iralndais Boorman avec un Lee Marvin autrement plus nihiliste.
Film remarquable qui synthétise parfaitement une époque et un genre. Tristes critiques par deux amateurs qui n’ont pas les moyens (culturels ou autres) de leurs ambitions. « Get Carter » inscrit le film de genre dans le « free » cinéma britannique finissant et c’est ce qui, entre autre, le rend intéressant au-delà de ses qualités propres. La vanité des blogueurs d’internet à surtout pour résultats d’étaler leur manque de culture, sinon leur bêtise profondes. Et puis cacher vos photos. Vos commentaires seraient acceptables si vous étiez de grands adolescents. Là, vous avez l’air d’approcher de la cinquantaine et c’est tout simplement ridicule…
PS: Quant à « princécranoir » (sic) sa connaissance du genre est à la hauteur de ses interrogations: « Point Blank » est un film noir américain qui se déroule aux Etats-Unis et traitant d’une problématique totalement américaine. Donc, aucun élément de comparaison possible. Le fait qu’il soit réalisé par un Irlandais n’est d’aucun intérêt, les meilleurs films noirs américains ayant été principalement l’oeuvre de cinéastes européens (Fritz Lang, Robert Siodmak, Billy Wilder, Otto Preminger, Jacques Tourner, Max Ophüls, etc…)
Au risque de passer pour un indécrottable ignard face à ce détracteur, qui ne manque pas moins de cuistrerie, Mike Hodges n’a pas vraiment eu la carrière d’un John Boorman (dois rappeler ici le douloureux souvenir de « Flash Gordon » ?). Il n’est pas question ici d’opposer cinéma américain (si tant est quon puisse définir ce qu’est véritablement un film américain) et cinéma anglais (pardon britannique), mais simplement de rapprocher deux films policiers qui, malgré leur éloignement géographique, révèlent des points de comparaison. De plus, l’argument qui consiste à réduire le meilleur du Film Noir américain aux seuls cinéastes européens viendrait à ignorer des chefs d’oeuvre tels que « White heat », « nous avons gagné ce soir » ou « Asphalt jungle » pour ne citer que ceux-là.
Bah, il ne faut pas trop faire attention à ce genre de commentaires insultants. Ce n’est pas important. Ce genre d’agressivité traduit souvent l’existence d’un problème plus large et sa réflexion globale sur « les bloggeurs » le confirme.
Un bon polar avec le déjà vu point de départ du gangster établi revenant dans sa ville natale pour assister aux funérailles de son honnête petit frère et éclaircir les circonstances de sa disparition . Mais le traitement dépasse ce cadre classique . On est en Angleterre au commencement des années 70 et on a un véritable documentaire sur les habitants de Newcastle et leur façon de se distraire à cette époque. Ville triste et industrielle, sans beaucoup d’opportunités pour le citoyen moyen que le travail dans l’industrie , et dans laquelle notre héros fait sa petite enquête en évoluant de gigantesques pubs en officine de bookmaker miteux et d’hippodromes en soirées dansantes ( groupe de rock besogneux pour les ados et chanteuse vieillissante de rengaines sirupeuses pour les adultes ) . Tout çà est filmé le plus souvent en décors naturels avec beaucoup de réalisme , çà évoque parfois les chansons des Kinks et des Stones du début et, entre béton, saleté et pollution à gogo, n’est pas franchement des plus joyeux.
Mais il y a aussi l’intrigue policière et l’action, des bagarres , meurtres et des pointes d’humour ( le détail qui tue du pot de chambre sous le lit du B&B ! ), la présence de l’élégant et impassible Michael Caine ( la scène ou il accompagne les petites frappes sur le trottoir, en tenue d’Adam et au bout de son…fusil, devant un défilé de majorettes ).
Et les investigations nous dévoilant les signes annonçant qu’on va bientôt changer d’ère : le cannabis arrive dans les parties adolescentes, la pornographie attaque les petites filles par le biais du Super 8.
Newcastle verra la fin des années 70 lui amener désindustrialisation, chômage de masse et vague punk, Carter n’en aura pas l’occasion …