Titre original : « Abbasso la miseria! »
A Rome, au lendemain de la Guerre, Nannina rêve de bien-être matériel. Elle reproche à son mari Giovanni, chauffeur de camion, de ne pas avoir le flair et la débrouillardise de son ami et voisin qui a su s’enrichir grâce au marché noir. Lors d’un déplacement à Naples, Giovanni prend sous son aile Nello, un enfant orphelin de mère et abandonné…
Gennaro Righelli fait partie de ces réalisateurs italiens oubliés. Il n’a pas laissé de grandes traces mais on le cite parfois pour avoir codifié les règles du drame mondain à l’époque du muet ou encore pour avoir tourné le premier film parlant italien en 1930. En fin de carrière, il a réalisé un diptyque qui s’inscrit dans la veine néoréaliste naissante : Au diable la misère (1945) et Au diable la richesse (1946), tous deux avec Anna Magnani. Dans ce premier film, il fustige l’esprit de « débrouillardise » qui pousse au marché noir et à l’escroquerie. Loin de toute caricature, le portrait des deux couples est mesuré, très réaliste. L’humour est bien présent, l’équilibre entre comédie et réalisme est parfait. Le jeu des acteurs (y compris Anna Magnani) est sans excès. Le film dresse également un portrait de l’Italie de 1945, certaines scènes sont tournées dans les rues de Rome et de Naples et montrent l’ampleur des destructions. Au diable la misère est un film qui mériterait d’être plus connu.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Anna Magnani, Nino Besozzi, Virgilio Riento, Marisa Vernati, Vito Annichiarico
Voir la fiche du film et la filmographie de Gennaro Righelli sur le site IMDB.
Voir les autres films de Gennaro Righelli chroniqués sur ce blog…
Anna Magnani et Vito Annichiarico dans Au diable la misère (Abbasso la miseria!) de Gennaro Righelli.
Nino Besozzi, Vito Annichiarico et Virgilio Riento dans Au diable la misère (Abbasso la miseria!) de Gennaro Righelli.