Titre original : « The Man in the White Suit »
Chimiste passionné, Sidney Stratton se fait embaucher comme manutentionnaire dans une grande entreprise textile à Manchester et parvient à s’introduire dans le laboratoire de l’usine pour y mener ses recherches. C’est ainsi qu’il va réussir à inventer un tissu révolutionnaire… L’homme au complet blanc fait partie des meilleures comédies anglaises de la (trop) courte période des Studios Ealing. L’histoire est amusante, elle joue avec les stéréotypes, s’amuse à faire des rapprochements inattendus (patrons et ouvriers unis dans un refus du modernisme). Alec Guinness est parfait dans son personnage d’inventeur obsédé par ses recherches, avec un air de grand naïf, lunaire, presque coupé du monde qui l’entoure. L’humour est constant tout en restant retenu, il va souvent se nicher dans les détails. L’homme au complet blanc fait ainsi partie de ces films qui se revoient avec beaucoup de plaisir.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Alec Guinness, Joan Greenwood, Cecil Parker, Michael Gough, Ernest Thesiger
Voir la fiche du film et la filmographie de Alexander Mackendrick sur le site IMDB.
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Voir le livre écrit par Alexander Mackendrick…
Alec Guinness est L’homme au complet blanc dans le film de Alexander Mackendrick (à l’arrière plan : Charles Cullum et Michael Gough).
Remarques :
* Le bruitage si particulier de l’assemblage d’appareils et de cornues du laboratoire a été fait avec, entre autres, un basson et un tuba.
* Le patron de l’usine serait inspiré de Michael Balcon, le patron d’Ealing, et l’ouvrier syndicaliste par Sydney Cole, le producteur du film, très soucieux du droit des travailleurs au sein du studio.
* Bien qu’il soit né (et mort) aux Etats-Unis, Alexander Mackendrick était anglais de coeur (ses parents sont revenus vivre dans leur Ecosse natale lorsqu’il était encore enfant). Il a réalisé pour la Ealing trois perles de la comédie britannique : Whisky Galore! (1949), The Man in the White Suit (1951) et The Ladykillers (1955).
On pourrait y ajouter, toujours pour la Ealing, Mandy (1952) (très rare, je ne l’ai personnellement jamais vu) et Maggie (1954).
Après 1955, il est passé aux Etats-Unis avec notamment l’excellent Sweet Smell of Success (1957) avec Burt Lancaster et Tony Curtis, film dont l’insuccès a injustement sabordé la carrière de réalisateur.