Titre original : « Robin Hood »
Lui :
Signe des temps, le Robin des Bois version 2010 est plus sombre, plus violent, plus triste. Comme le laisse supposer l’affiche du film, nous ne sommes pas là pour rire. Russell Crowe, qui semble échappé de Gladiator, campe un Robin des Bois viril, qui parle peu mais cogne fort. Le sourire enjôleur et le charme délicat d’un Errol Flynn est dépassé, il faut aujourd’hui de l’authentique et un héros dur… Le scénario imagine les évènements qui auraient entrainé le bannissement de Robin Longstride au retour des Croisades, avant qu’il ne devienne Robin des Bois donc. Ridley Scott, que l’on sait amoureux du Moyen-âge, déploie de gros moyens pour donner du sérieux à ses reconstitutions qui effectivement nous apparaissent très réalistes, notamment dans les batailles. Il oublie en revanche de soigner ses personnages, de leur donner de la force (autre que physique…) C’est surtout très net pour les seconds rôles qui sont inexistants. Finalement, son film est assez froid et pas aussi enthousiasmant que ne l’est la légende.
Note :
Acteurs: Russell Crowe, Cate Blanchett, Max von Sydow, William Hurt, Mark Strong
Voir la fiche du film et la filmographie de Ridley Scott sur le site IMDB.
Voir les autres films de Ridley Scott chroniqués sur ce blog…
Principales adaptations de la légende de Robin des Bois :
Robin Hood (1912) d’Étienne Arnaud et Herbert Blaché (mari d’Alice Guy)
Robin des Bois (Robin Hood) d’Allan Dwan (1922) avec Douglas Fairbanks
Les aventures de Robin des Bois (The Adventures of Robin Hood) de Michael Curtiz (1938) avec Errol Flynn
Robin des Bois et ses joyeux compagnons (The Story of Robin Hood and His Merrie Men) de Ken Annakin (1952) avec Richard Todd
Robin des Bois (Robin Hood) film d’animation Disney (1973)
La rose et la flèche (Robin and Marian) de Richard Lester (1976) avec Sean Connery et Audrey Hepburn (variation de type « 20 ans après »)
Robin des Bois: prince des voleurs (Robin Hood: Prince of Thieves) de Kevin Reynolds (1991) avec Kevin Costner
Sacré Robin des bois (Robin Hood: Men in Tights) de Mel Brooks (1993), film satirique
Robin des Bois (Robin Hood) de Ridley Scott (2010) avec Russell Crowe
Il paraît que Russell Crowe s’est entraîné pendant 4 mois à tirer à l’arc dans toutes les positions, on se demande bien pourquoi…. parce que s’il on le voit tirer à l’arc 3 fois dans tout le film, c’est bien le maximum !!!
On peut se demander aussi si Russell Crowe était l’interprète idéal pour Robin des Bois. Son simple choix implique un certain type de film, le film d’action, dur, un film de guerrier et certainement pas de charmeur.
Vous avez raison mais je ne pense pas que Ridley Scott avait envie de faire un film « plein de charme ».
Le cinéma est bien entendu le reflet de son époque. Donc ce qui est intéressant, c’est de voir comment ce mythe atemporel qu’est Robin des Bois est traité différemment selon l’époque : de 1922 à aujourd’hui, nous en avons plusieurs interprétations. Les plus proches sont sans doute celles de 1938 et de 1952, car ce sont des époques où l’on cherchait à recréer l’optimisme et la foi en l’avenir(après la Grande Dépression pour le premier et après la guerre pour le second). Celle de 1922 reflète plus une période de défoulement.
A mon humble avis, le problème de Ridley Scott est qu’il a visiblement été obsédé par une recherche de l’authenticité ; donc, son héros a les pieds dans la boue, la misère est omniprésente, etc. Le problème est que Robin des Bois est un mythe, et un mythe c’est obligatoirement édulcoré car un mythe doit provoquer l’enthousiasme. Comment peut-on chercher l’authenticité sur un mythe (si ce n’est pour le détruire) ?
L’ayant vu deux fois maintenant, je trouve l’atmosphère assez juste mais certains personnages trop caricaturaux par rapport aux autres : Jean sans Terre, ses sbires. Ridley Scott semble osciller entre un ton et un autre. La fin est bâclée. C’est dommage : beaucoup de moyens, belle photo, beaux décors… Et puis rien… Ah, si ! Les barges de débarquement, carrément ridicules !
« il faut aujourd’hui de l’authentique et un héro dur… »
pas un « s » à héro ?? Même s’il n’y en a qu’un ????
Merci de relire………..
Merci de m’avoir signalé cette erreur.
« Héros » fait partie des mots qui me pose des problèmes de façon chronique (je confonds avec l’anglais…)
Je renchéris sur un des commentaires précédents. J’ai trouvé le début du film intéressant, car présentant la célèbre légende avec originalité et modernité. Mais ensuite le film s’enlise et n’arrive jamais à trouver son souffle. Les motivations de ‘Robin’ sont très floues et il en est de même pour la trame du film.