Elle :
Satire féroce et amusante de la société japonaise engoncée dans ses carcans, sa hiérarchie pyramidale et perverse, ses rapports de soumission ambigus. Le film ou le livre ne donne vraiment pas envie d’aller vivre au Japon. J’ai la même impression que lorsque j’ai lu le roman d’Amélie Nothomb dont le film est adapté. De bonnes observations autobiographiques bien que parfois exagérées. Toute initiative ou créativité de la part d’un employé sont bannies sous peine de punition humiliante. Prouesse de Sylvie Testud qui s’exprime tout le temps en japonais. Néanmoins, certaines scènes de Stupeur et Tremblements distillent hélas le même ennui et la même monotonie que la vie de bureau au Japon.
Note :
Lui :
Cette confrontation d’une occidentale à la mentalité japonaise est assez amusante… mais hélas guère plus. On reste au niveau de l’anecdote et on peut se demander si le trait n’est pas un peu grossi, parce que le film reprend un peu trop tous les clichés que l’on peut avoir sur la société japonaise : rigidité, soumission dans le travail, etc… Toutefois, si l’on ne va pas chercher trop loin, le film est assez plaisant avec ses bons mots et Sylvie Testud est vraiment étonnante.
Note :
Acteurs: Sylvie Testud, Kaori Tsuji, Taro Suwa
Voir la fiche du film et la filmographie de Alain Corneau sur le site IMDB.
Voir les autres films de Alain Corneau chroniqués sur ce blog…
Je n’ai pas encore vu le film, bien que l’ayant à disposition depuis un certain temps ! Alors pourquoi ce commentaire ? He bien, j’ai lu le livre ! Oui : le livre. C’est un ouvrage assez court qui peut se lire d’une traite mais que j’ai mis une semaine à finir tant la trame est ennuyeuse. La fin est particulièrement invraisemblable. Je me réserve de regarder le film pour voir si le scénario a su se sortir de ces embûches et trouver une chute plus réaliste …
Connaissant assez bien la culture japonaise, j’ai retrouvé avec amusement quelques traits bien sentis dans les premières pages du livre, mais la suite se révèle une caricature à la sauce américaine (pays d’origine de l’auteur) de la subtilité asiatique en matière de rapports humains. La fin du roman atteint des sommets en ce sens, et contribue comme trop souvent quand on parle du Japon à colporter les idées reçues du monde occidental. Les jeunes Japonais se suicident énormément, les Japonais sont tous pressés, ils ne savent pas apprécier la vie, ils ne prennent jamais de vacances, ils sont prêts à se suicider sur leur lieu de travail en cas de faute professionnelle! Le Japon est une immense mégalopole. Etc… STOP !
Je vais donc regarder ce film avec circonspection !
J’ai beaucoup aimé regarder ce film.
Sylvie Testud y est remarquable. 🙂
Tout à fait d’accord avec Zara.
Mais j’irais même plus loin: ce film est dangereux tant il véhicule une image caricaturale, voire raciste et xénophobe, du Japon.
Les clichés sont innombrables et finalement invraissemblable.
Pays du suicide (bof, moins qu’en France), tous pressés (par rapport à Paris ? Vraiment ??), manque de vacances (plus de jours féries qu’en France, pourtant…..), …..
Ce livre est d’un manque de sérieux qui, dès ce premier roman, m’a obligé à classer Amélie Nothomb parmi les « auteurs à éviter ».
Est-ce qu’un écrivain peut écrire n’importe quoi, sous pretexte qu’il a le droit à la créativité littéraire ?????
Vous avez fumé du crack ce film est genial
il n’est en rien xenophobe on lit de ces conneries des fois! D’ailleur si il l’avait été je pense que peu de japonais auraient aprécié joué dedans
Merci Lalala pour ce commentaire…
Je vous conseille de regarder par exemple Eurotrip, comedie stupide americaine ou les allemands sont presentes comme des nazis. Il y a plein d’acteurs allemands dedans. L’argument de « s’il y a des acteurs Japonais, ca veut bien dire que c’est vrai… » ne vaut pas un clou.
Ce film n’est en rien xenophobe ? Etes vous Japonais(e) ou connaissez-vous le Japon pour en juger ? La plupart de mes amis Japonais (j’habite au Japon) ont ete choque par ce film et ont considere le prix de l’Academie Francaise decerne au livre comme un insulte officielle de notre pays envers le leur.
Simplifier, caricaturer et inventer des comportements auxquels on ne comprend rien (ou feint de ne rien comprendre) et les eriger en archetype, il me semble que c’est l’essence meme de la xenophobie.
La reaction de « Elle » est emblematique : « Le film ou le livre ne donne vraiment pas envie d’aller vivre au Japon. »
Oui avec ce film on se fait un petit plaisir ethnocentriste en se disant : » ah tout de meme ils sont bizarres ces Japonais, on est mieux chez nous, etc. »
J’ai pour ma part beaucoup apprécié le livre et j’ai trés envie de visionner le film d’autant que j’aime beaucoup l’actrice principale.
Je peux cependant tout à fait comprendre les remaques que certains d’entre vous on faites, car il est évident que la culture japonaise n’apparait pas trés ouverte et sympathique dans ce roman.
Néamoins je ne suis pas tout à fait d’accord sur tout car Amélie Nothomb dans ces romans relatant ces années passées au Japon, montre un profond respect pour cette culture et pour les japonnais pour lesquels elle montre même une vrai fascination.
Bon, alors, je vais me lancer:
j’ai lu Stupeur et tremblements, et point de vue roman (fictif), je le trouve pas mal, et même marrant.
Seulement, l’auteur dit que son histoire a bel et bien eu lieu, que tous les faits sont réels…j’arrive pas à y croire…!
Un autre point qui me tracasse : le racisme des Japonais envers les Occidentaux. A ce point là? Les Japonais sont-ils si orgueilleux, si cruels?
J’ai du lire ce livre pour le cours de Français. Voici quelques réactions de mes camarades:
==> « Ils sont bizarres ces Japonais! On vaut mieux qu’eux! »
Et toutes ces règles que le Nippones doivent suivre… (==> « Quelle vie de chien! Ils ont raison de vouloir se suicider! »)
Je reste sceptique ; je ne sais pas quel point de vue adopter.
J’ai lu des témoignages, certains sont pour, d’autres contre, d’autres encore sont mitigés.
Même si, dans mon for intérieur, je pense que toutes ces histoires sont (un peu?) exagérées…enfin, je ne sais, j’ai jamais vécu au Japon, je préfère ne pas dire de bêtises…
P.S : Amélie Nothomb est d’origine belge.
Le fait que le roman relate une situation qui a effectivement été vécue par son auteur ne signifie pas pour autant qu’elle soit représentative de la société japonaise.
moi en tant que lyceen je l’ai vu en cours de francais il est super genial et super marrant des et moi aussi si je pouvais j’aurais aimer jouer dedans.
J’ai travaillé pendant plusieurs années pour une firme automobile japonaise et j’ai vécu des situations incroyables pour nous Européens. Seuls la direction et les cadres étaient japonais et ne faisaient pas de quartier envers les employés et les ouvriers. Ils allaient jusqu’à faire endosser leurs propres erreurs à leurs subordonnés pour ne pas perdre la face.
Ni le livre, ni le film ne sont très éloignés de la réalité.
Il n’est pas question de dénigrer la culture ou la société japonaises, mais simplement de souligner qu’en affaires ils sont impitoyables et que les »gradés » de leurs entreprises jouent souvent les petits dictateurs.