13 juin 2005

Le bleu des villes (1999) de Stéphane Brizé

Le bleu des villes Elle :
Stéphane Brizé a réussi un joli film teinté d’émotion, de simplicité et de justesse en mettant en scène les rêves de célébrité d’une contractuelle. Celle-ci est interprétée par Florence Vignon, une actrice qui joue tout en retenue et petites touches pour exprimer ses rêves brisés et son désir impossible de devenir chanteuse de variétés. Antoine Chappey joue également parfaitement bien le mari qui rêve d’une vie paisible dans son pavillon de banlieue. Les dialogues sont croustillants et amusants. On passe vraiment un bon moment.
Note : 5 étoiles

Lui :
Pour son premier long métrage Le Bleu des Villes, Stéphane Brizé a choisi l’histoire d’une jeune trentenaire qui aspire à une autre vie que celle, un peu étriquée, qui lui semble réservée. Il y a un contraste intéressant entre l’apparence extérieure de cette jeune femme douce et calme et son tumulte intérieur qui se mue en une volonté implacable de changer totalement de vie. Florence Vignon, qui a aussi contribué à l’écriture du scénario, interprète à merveille ce personnage filmé avec beaucoup de douceur et de délicatesse. Le ton est juste, sans jamais forcer le trait, et film trouve un bel équilibre entre drame et comédie. Une réussite.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Florence Vignon, Antoine Chappey, Mathilde Seigner
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4 réflexions sur « Le bleu des villes (1999) de Stéphane Brizé »

  1. J’ai moi aussi apprécié ce joli film qui enchantait par la présence de Florence Vignon. Après on ne peut plus voir ces dames dans Paris de la même façon. Un vrai moment émouvant de cinéma. J’attends d’autres films du réalisateur Stéphane Brizé.

    Baptiste
    http://forum.cineastes.com

  2. Je l’avais vu il y a quelques années et cela avait été une très bonne surprise.
    Je suis retombé dessus le mois dernier,il confirme ce que j’en avais pensé.
    Une réussite en effet 🙂

  3. Ce film c’est aussi le regard d’un réalisateur sur une ville : Tours, cité bourgeoise aux innocentes façades qui recelent derriére elle quelques vilains secrets, ville de l’aigreur matinale, ville du pet anodin, ville du chagrin contenue et des regrets éternelles, ville par excellence bourgeoise toute en contention retenue, mais derriére quand on gratte vraiment, quand on s’insinue dans les interstices, c’est la joyeuse débandade, l’incarnation de la cité mesquine du désenchantement, avec ses rêves du soir, et la triste réalité. Ce qu’il y a de formidable dans l’héroine c’est qu’elle a, malgré tout, des pulsions de vie. Elle ne peut se satisfaire de sa situation, et de cette vie totalement étriquée. A ce titre, ce film est bien plus cruel qu’il n’y parait, si l’on se référe notamment a sa fuite vers Paris. Je ne vois pas ou se cache la comédie. Ce désir de vie paisible incarné par le mari de Florence, c’est le portrait du tourangeau moyen, capable de parler carreaux et joints, durant tout un repas tout en s’extasiant sur les résultats du club de volley local. La chute est trés aboutie avec cette jeune femme qui n’aura jamais accés a sa part de rêve et qui voulant chanter sur des podium se retrouvent a faire la chanteuse pour mémés gateuses en maison de retraite. Trés ironique tous cela, et beaucoup plus cruel qu’il n’y parait. Ce film a été financé en partie par la Région Centre, le moins que l’on puisse dire c’est que la ville de Tours n’y a pas gagné au change…malgré les incantations des politicards bedonnants qui ont payés pour voir et qui ont vus…

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