Titre original : « Cerrar los ojos »
En 1990, Julio Arenas, un acteur célèbre, disparaît pendant le tournage d’un film. Son corps n’est jamais retrouvé, la police conclut à un accident. Vingt-deux ans plus tard, en 2012, une émission de télévision consacre une soirée à cette affaire mystérieuse et sollicite le témoignage du meilleur ami de Julio et réalisateur du film, Miguel Garay. En se rendant à Madrid, Miguel va replonger dans son passé…
Fermer les yeux est un film espagnol coécrit et réalisé par Víctor Erice. C’est le quatrième long métrage de ce réalisateur espagnol en l’espace de cinquante ans. C’est une histoire très originale qu’il nous propose, avec une tentative de réflexion sur plusieurs thèmes : celui de l’identité, ce qui nous définit en tant qu’être humain et le rôle de notre propre histoire dans cette définition, et d’autre part celui de la mémoire (1). Cet aspect du film est séduisant. Tout serait parfait si l’ensemble n’était pas si long (presque trois heures). Si l’on suit avec plaisir les discussions du personnage principal et ses rencontres, notre intérêt tend à s’étioler lors de scènes assez vides. Cela n’a pas gêné la critique qui s’est emballée comme un seul homme avec un enthousiasme que j’aurais aimé partager! Un film séduisant mais beaucoup trop long…
Elle: –
Lui :
Acteurs: Manolo Solo, Jose Coronado, Ana Torrent, Petra Martínez
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(1) Dans sa notre d’intention, Victor Erice dit, en outre, s’être autant nourri de son vécu que de son imagination pour élaborer son film. « En ce sens, Fermer les yeux mettra en relation deux styles différents : celui du cinéma classique, avec son canon illusionniste, tant dans les atmosphères que les personnages ; et un autre, chargé de réel, celui du cinéma moderne. Ou, en d’autres termes, deux types de récit : l’un qui raconte la vie moins comme elle était que comme elle devrait être ; et l’autre, à la dérive, contemporain, sans mémoire ni avenir certains. »
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