21 décembre 2022

La Déesse agenouillée (1947) de Roberto Gavaldón

Titre original : « La diosa arrodillada »

La Déesse agenouillée (La diosa arrodillada)Pour célébrer son anniversaire de mariage, Antonio, un riche aristocrate, organise une fête au cours de laquelle il offre à son épouse Elena la statue d’une femme nue agenouillée dont le modèle se trouve être sa maîtresse…
La Déesse agenouillée est un film mexicain réalisé par Roberto Gavaldón. Cet ancien acteur, qui a fait ses armes à Hollywood comme assistant de Jack Conway, est l’un des principaux cinéastes du cinéma mexicain. Sa filmographie est qualifiée d’inégale et il reste méconnu en dehors de son pays. Il est ici plutôt au début de sa carrière de réalisateur et le film surprend surtout par sa liberté de ton, à une époque dominée par le puritanisme. Son personnage central est en effet un homme tiraillé entre la raison et le désir. María Félix est d’une grande sensualité, elle évoque les grandes icônes comme Rita Hayworth et surtout Ava Gardner. Dans les commentaires actuels sur ce film, Roberto Gavaldón est souvent rapproché de Luis Buñuel : s’il y a effectivement des points communs, le thème du désir irrépressible notamment, il y a toutefois une grande différence sur le plan de l’histoire qui est ici très simple, évoquant même un roman-photo. La Déesse agenouillée n’en est pas moins un film à découvrir. Il eut un très grand succès au Mexique à sa sortie.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: María Félix, Arturo de Córdova, Rosario Granados, Fortunio Bonanova
Voir la fiche du film et la filmographie de Roberto Gavaldón sur le site IMDB.

La Déesse agenouillée (La diosa arrodillada)Arturo de Córdova dans La Déesse agenouillée (La diosa arrodillada) de Roberto Gavaldón.

La Déesse agenouillée (La diosa arrodillada)María Félix, Rosario Granados, Arturo de Córdova et Rafael Alcayde
dans La Déesse agenouillée (La diosa arrodillada) de Roberto Gavaldón.

Une réflexion sur « La Déesse agenouillée (1947) de Roberto Gavaldón »

  1. Mentionnons au passage que le cinéma mexicain connut une période prolifique, historiens et connaisseurs parlant même d’un âge d’or des annéees 40 à 60 . Le pays disposait de studios bien équipés, d’artistes et techniciens de talent. Production des plus commerciales et , à l’instar de Hollywood de l’autre côté du Rio Grande, exploitant codes et succès des différents genres populaires alors en vogue : comédies musicales, mélos, films noirs, épouvante, westerns et un gente typique à cette nation, le film de catcheurs et sa superstar, le lutteur masqué Santo.
    Si le cinéma mexicain semble avoir rayonné dans le monde latin, peu de films furent distribués en France ( un peu plus en Espagne ).
    Les quelques films que j’ai pu voir par ci par là m’ont souvent laissé l’impression d’avoir de solides qualités techniques et , au milieu de pas mal de produits de série se cachent sans doute quelques surprises .

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