15 mars 2021

Star Wars: L’Ascension de Skywalker (2019) de J.J. Abrams

Titre original : « Star Wars: Episode IX – The Rise of Skywalker »

Star Wars: L'Ascension de Skywalker (Star Wars: Episode IX - The Rise of Skywalker)Environ un an après la mort de Luke Skywalker, la Résistance tente de survivre face au Premier Ordre, désormais mené par un nouveau Suprême Leader, Kylo Ren. Une rumeur agite cependant toute la galaxie : l’Empereur Palpatine serait de retour. Tandis que Rey s’entraîne sous la houlette de la Générale Leia Organa, Kylo Ren cherche à défier Palpatine, qu’il considère comme une menace à son pouvoir…
Star Wars, épisode IX : L’Ascension de Skywalker est le neuvième opus de la saga Star Wars, il fait suite à l’épisode VIII : Les Derniers Jedi. Ce film est le troisième de la troisième trilogie Star Wars (VII, VIII et IX) planifiée et annoncée après l’acquisition de Lucasfilm par la Walt Disney Company en octobre 2012. L’ensemble est bien entendu fort bien réalisé mais ne brille guère par son inventivité. On a vraiment une impression de déjà-vu. De plus, la multiplication des filiations cachées commence à paraître ridicule. Quant aux brèves apparitions des acteurs historiques (Carrie Fisher, Mark Hamill et Harrison Ford), elles prêtent plutôt à sourire. Sans être déplaisant, le film donnerait finalement plutôt envie de revoir l’un des épisodes plus anciens, qui étaient tout de même plus inventifs.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Adam Driver, Daisy Ridley, John Boyega, Oscar Isaac
Voir la fiche du film et la filmographie de J.J. Abrams sur le site IMDB.
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Voir les autres films de J.J. Abrams chroniqués sur ce blog…

Star Wars: L'Ascension de Skywalker (Star Wars: Episode IX - The Rise of Skywalker)Daisy Ridley dans Star Wars: L’Ascension de Skywalker (Star Wars: Episode IX – The Rise of Skywalker) de J.J. Abrams.

2 réflexions sur « Star Wars: L’Ascension de Skywalker (2019) de J.J. Abrams »

  1. Bonjour « Lui ». Vous dites: « Le film donnerait finalement plutôt envie de revoir l’un des épisodes plus anciens ». Je crains que ce soit le premier objectif de Disney…

    Cela dit, j’ai aimé ce nouvel opus de la saga. Je préfère cela aux éternelles retouches de Lucas sur les trois premiers épisodes historiques.

  2. Le moins bon épisode de la dernière trilogie. Le moins bon épisode des trois trilogies.

    Si Le réveil de la Force était pauvre scénaristiquement (et plagiant constamment le Star Wars originel), il avait au moins le mérite d’une certaine linéarité, d’une certaine simplicité scénaristique. Pauvre mais assumant cette pauvreté en tant que space opéra.

    Ce dernier épisode est bien pire, car son scénario est à la fois mauvais et boursoufflé. Ça part dans tous les sens, de coup de théâtre téléphoné en coup de théâtre grand-guignol, de complot tordu en sur-complot surréel, de sith zombies en surrenchère de combats et d’effets spéciaux.

    La trilogie historique racontait une rebellion, dans un schéma de space opéra limpide, agrémenté d’un récit initiatique joliment amené (« Luke, je suis ton père »). Simple mais avec un peu de complexité spirituelle et symbolique. Et de l’humain, toujours, et crédible.

    La trilogie préquel, injustement décriée, racontait les étapes machiavéliques de la construction progressive d’une dictature. Chaque étape était réellement brillante, et je ne comprend pas comment tant de monde est passé à côté de la réelle qualité politique de cette trilogie-là, remarquablement structurée, réglée au millimètre — et réussissant le tour de force de raconter en même temps le basculement progressif d’un homme vers un monstre, le basculement d’Anakin Skywalker vers Darth Vader.

    Cette trilogie séquel est juste… un fourre-tout. Rien. Du space opéra dans le premier épisode (OK, c’est faible mais ça passe). Une louable bien que maladroite tentative d’épaississement dans le deuxième épisode, subvertissant les codes (des fils narratifs qui mènent à l’échec : audace très rare dans un film d’action ; un féminisme réjouissant et bienvenu ; une critique de l’héroïsme macho et en même temps un rappel de l’importance des légendes et des mythes pour maintenir l’espoir et la vie). Et patatras, plus rien dans le troisième épisode : de l’action lourde et noire (nom de nom, cette mode des scènes à peine visibles tant tout est sombre, quelle plaie !), des relations inter-personnages erratiques semblant improvisées au fil du récit, du surnaturel qui permet de shinter tout effort scénaristique par des pirouettes grossières, du pseudo-symbolisme lourdingue, téléphoné et simpliste jusqu’à être une insulte à l’intelligence.

    La « résolution » finale est bête à pleurer, dans sa symbolique manichéenne et son simplisme béat (« tous les Sith » réunis dans Palpatine vaincus par « tous les Jedi » réunis dans Rey : sérieusement, il y a encore des scénaristes capables d’écrire des trucs comme ça ?).

    Un aspect résume très bien ce que ce film a de confus et d’irrésolu, de bâclé : l’incapacité des scénaristes à décider des relations affectives entre Rey, Finn, Poe, Rose… L’idylle naissante entre Rose et Finn (fin du Dernier Jedi) a carrément disparu, une autre idylle semble naître entre Poe et Rey au début du film (où les personnages semblent prendre un peu d’épaisseur relationnelle) puis… rien. Ce n’était qu’une piste inachevée, que l’un des nombreux fils narratifs ne servant à rien. Ce qui semblait prometteur dans les premières scènes (des vraies relations humaines avec triangle amoureux ou du moins séductions et piques amicales) disparaît sans aucune explication, sans aucune raison, avalé par l’action, l’action, l’action + la symbolique lourdingue, la symbolique lourdingue, la symbolique lourdingue. Plus aucune place pour l’humain, pour la subtilité. Les relations humaines sont embarquées dans l’action et ne font plus qu’enfiler les clichés de films d’action, dans une succession de « situations relationnelles » stéréotypées.
    Ne restent que : « oh là là que c’est triste de voir mourrir nos vieux amis » (OK, on a compris), « on est des résistants valeureux qui se soutiennent », « les grandes valeurs américaines [pardon, galactiques] viendront à bout des grands méchants ». Du pseudo-sentimental de films patriotiques. Du pseudo-humain de films de guerre.
    Et à la fin, ça ne rate pas : rien. Embrassade patriotique, mais aucune place pour l’humain. Manifestement, les scénaristes n’ont pas voulu (ou pas su ?) choisir, ce qui les conduit à supprimer ce qui était au cœur des deux autres trilogies : les relations humaines. On n’a plus que des héros. Vides. Vides comme l’absence constante d’épaisseur de Rey.

    Tout ça pour ça.

    Pfff.

    [Même les trop rares bonnes idées, comme l’utilisation de montures animales pour débarquer sur le croiseur ennemi en évitant le brouillage qu’auraient subi des speeders motorisés, sont totalement écrasée. Celle que je cite ici est escamotée en 3 secondes alors qu’elle aurait pu donner lieu à une vraie scène construite et intéressante. Mais quel gâchis, bon sang.]

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