1915. A la ferme du Paridier, les femmes ont pris la relève des hommes partis au front. Travaillant sans relâche, leur vie est rythmée entre le dur labeur et le retour des hommes en permission. Hortense, la doyenne, engage une jeune fille de l’assistance publique pour les seconder. Francine croit avoir enfin trouvé une famille…
Les Gardiennes est adapté assez librement du roman homonyme d’Ernest Pérochon paru en 1924. La communication autour du film a mis en avant la réunion pour la première fois au cinéma de Nathalie Baye et de sa fille Laura Smet, mais c’est la jeune Iris Bry qui s’impose à l’écran. Sans aucune expérience d’actrice, elle montre une grande présence et donne à son personnage toute son authenticité. Le récit est sobre, économe en dialogues comme le sont ses personnages, évitant toute dramatisation facile ; il décrit avec beaucoup de détails le travail de la ferme au début du XXe siècle, d’une façon presque ethnographique. Tournés en Haute-Vienne, de nombreux plans de nature sont de toute beauté, ils contribuent à nous placer dans une attitude presque contemplative. Accueilli un peu fraîchement par la critique qui lui a reproché le manque d’enjeu, Les gardiennes est un beau film qui rend hommage à la fois à ces femmes et au monde rural.
Elle:
Lui :
Acteurs: Nathalie Baye, Laura Smet, Iris Bry, Cyril Descours, Gilbert Bonneau, Olivier Rabourdin
Voir la fiche du film et la filmographie de Xavier Beauvois sur le site IMDB.
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Iris Bry dans Les gardiennes de Xavier Beauvois.
Nathalie Baye et Laura Smet dans Les gardiennes de Xavier Beauvois.
Marrant de voir la fille Smet, qui n’a jamais du voir une binette de sa vie avant ce film, et encore moins du avoir à s’en servir.
D’ailleurs, sur la photo, les bras croisés lui vont tout à fait ! Il suffit de voir par ailleurs son air fort peu inspiré, elle qui semble dire : que fais je ici ?
🙂
Elle a cet air renfrogné dans tout le film…
Et on ne la voit pas beaucoup tenir une binette. Autant Nathalie Baye s’est donnée à fond, on ressent vraiment la pénibilité du travail quand on la voit, autant Laura Smet fait le service minimum (à tel point que je me suis mis à douter à un moment que c’était sa fille dans le film… car on ne la voyait presque jamais faire quoi que ce soit).
Acteur, c’est comme laboureur : c’est un métier ! Il faut savoir « crocher dedans », comme on dit en Bretagne ! J’ai bien peur que LS ne soit vraiment à l’aise ni dans l’un, ni dans l’autre.