18 janvier 2020

La Fête à Henriette (1952) de Julien Duvivier

La Fête à HenrietteLeur dernier scénario ayant été interdit par la censure, deux scénaristes de cinéma doivent écrire en catastrophe une nouvelle histoire. Ils partent d’une idée : la journée du 14 juillet (jour de la Sainte Henriette) d’une jeune fille prénommée Henriette transportée à l’idée de passer la journée avec le garçon dont elle est amoureux…
Ecrit par Julien Duvivier et Henri Jeanson, La Fête à Henriette est une amusante fantaisie autour des multiples développements qu’une histoire peut prendre. Sur la base d’une histoire simple, les deux personnages-scénaristes imaginent tour à tour plusieurs variantes plus ou moins contradictoires, chacun tirant le récit vers le genre qu’il affectionne : pour l’un, c’est une histoire d’amour, pour l’autre, c’est une histoire plus noire plus tragique qui doit se dessiner. Le film se situe dans la ligne du réalisme poétique. L’ensemble est très amusant avec des dialogues très enlevés. Le découpage est vif, les mouvements d’appareils sont superbes, l’interprétation est parfaite. Au final, c’est un brillant exercice. Du grand art. Hélas, le film passa inaperçu.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Dany Robin, Michel Auclair, Hildegard Knef, Louis Seigner, Micheline Francey, Henri Crémieux, Michel Roux, Daniel Ivernel
Voir la fiche du film et la filmographie de Julien Duvivier sur le site IMDB.

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La Fête à HenrietteSaturnin Fabre, Dany Robin et Michel Roux dans La Fête à Henriette de Julien Duvivier.

Remake américain :
Deux Têtes folles (Paris When It Sizzles) de Richard Quine (1964) avec Audrey Hepburn et William Holden.

2 réflexions sur « La Fête à Henriette (1952) de Julien Duvivier »

  1. Je n’ai vu ce film qu’une seule fois, il y a tres longtemps au Cinema de Minuit sur FR3. J’ai immediatement adore grace au trea amusant scenario de Jeanson, la mise en scene de Duvivier et le jeu des acteurs. J’en garde cependant un souvenir tres vivace et aimerait beaucoup le revoir.

    Dans votre chronique, vous n’avez pas mentionne l’originalite du generique du debut qui est tres spirituel.

    Il faut aussi noter, en outre du remake officiel de Richard Quine, que je ne connais pas, Woody Allen a du voir le film car son film de 2004, « Melinda et Melinda » a un scenario tres proche de celui de Jeanson. Ce que je n’ai jamais lu dans aucune des critiques a l’epoque. Ce qui veut dire que le film de Duvivier est injustement meconnu.

  2. Effectivement, le générique est très original. Il est unique en son genre, je pense (n’en disons pas plus pour ne pas déflorer l’effet de surprise).

    Il est vrai que l’idée de base de Melinda et Melinda est très proche, si ce n’est que les deux scénaristes développent des histoires indépendantes entre elles, il me semble. Bien vu !
    Oui, le film de Duvivier est injustement méconnu.

    Il est passé au Cinéma de Minuit en 1981… Personnellement, j’avoue que si je l’avais déjà vu (ce qui plus que probable puisqu’à cette époque je ne ratais aucune séance de Patrick Brion), je n’en avais pas gardé de souvenir.

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