Titre original : « Star Trek V: The Final Frontier »
Sur la planète Nimbus III, trois représentants humains, Klingon et Romulan sont pris en otage par un homme aux desseins obscurs. Le capitaine Kirk et son équipage, alors en permission, sont rappelés d’urgence pour aller résoudre cette nouvelle crise. Hélas, le nouvel Enterprise n’est pas du tout au point… Après Leonard Nimoy, c’est au tour de William Shatner de bénéficier du droit de réaliser un opus de la série des films Star Trek. Il en conçu l’histoire et coécrit le scénario. Cette fois, l’Enterprise va devoir partir à la recherche de Dieu (excusez du peu). Hélas, le résultat n’est pas à la hauteur des attentes et cette histoire n’apporte que des déceptions au spectateur. Les incohérences sont innombrables et l’ensemble est parsemé d’un humour sans subtilité qui le rend hétéroclite. Plusieurs scènes sont même gênantes tant elles paraissent ridicules. Pour ne rien arranger, les effets spéciaux ne sont guère convaincants (à noter qu’I.L.M. était, cette fois, pris sur d’autres projets). Star Trek V est bien l’un des moins réussis de la franchise.
Elle: –
Lui :
Acteurs: William Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley, James Doohan, Laurence Luckinbill
Voir la fiche du film et la filmographie de William Shatner sur le site IMDB.
Remarque :
* Le nom de la planète Sha Ka Ree est un jeu de mots avec le nom de Sean Connery (rappelons que le prénom d’origine gaélique « Sean » se prononce « Shawn » en anglais) qui était pressenti pour jouer le rôle de Sybok.
Walter Koenig, Laurence Luckinbill et George Takei dans Star Trek V – L’ultime frontière de William Shatner.
La « Grande Barrière » (réputée infranchissable, on a très peur) dans Star Trek V – L’ultime frontière de William Shatner. Inutile de dire que Bran Ferren, responsable des effets visuels, n’a pas eu beaucoup de contrats après ce film…
Ah oui, un film décevant.
Une intro digne d’un mauvais western spaghetti ou d’un film de genre paresseux (le genre d’intro qu’on voit actuellement assez souvent dans les blockbusters d’action, certes, hélas).
Un « bouge » au début qui lorgne vers Star Wars (alors que dans Star Trek III ils avaient eu l’élégance d’imaginer un bar multi-alien très différent).
Une imagerie de la planète Nimbus III qui lorgne vers Mad Max.
Soupir.
Et surtout un scénario faiblard qui n’est, cette fois-ci, pas sublimé par les relations entre les personnages. Une foule de détails fait que cete fois-ci les relations amicales-vachardes sont juste lourdes. Exagérées entre le trio principal (Kirk, Spock, McCoy), quasi-absentes avec le quatuor complémentaire (Scott, Uhura, Chekov, Sulu).
Et chercher Dieu. Vraiment. OK, des « dieux » ont plus ou moins été croisés dans certains des plus mauvais épisodes de la série originelle, mais c’étaient justement les plus mauvais, et ce n’était pas aussi sommaire et directement mystique (au contraire : dans ces vieux épisodes le fait que des aliens puissants aient été pris pour des dieux par nos ancêtres démystifiait l’idée de divinité).
Il paraît que Shatner n’a pas été aimable sur le tournage, qu’il a obtenu la réalisation de ce film du fait d’une vieille clause datant de la série (= Nimoy ne pouvait pas obtenir des droits que Shatner n’avait pas, donc comme Nimoy avait réalisé deux films c’était forcément au tour de Shatner), qu’il s’est fâché avec Georges Takkei (qui a failli quitter le film) : je pense qu’on peut sans grand risque considérer qu’en tant que réalisateur + scénariste principal (l’idée centrale et les grands axes viennent de lui) il est responsable de ce ratage.
J’aime autant Kirk que Spock. Mais je préfère infiniment Nimoy à Shatner.
Film oubliable.