Titre original : « Slightly Scarlet »
June Lyons va accueillir sa soeur Dorothy à sa sortie de prison. June est l’assistante et la petite amie de Frank Jansen qui se présente aux élections pour nettoyer la ville des gangsters. Le principal d’entre eux, Solly Caspar, ne voit pas cela d’un bon oeil… Slightly Scarlet est un film plus intéressant que son titre français, un peu caricatural, ne le laisserait supposer. Ce n’est pas tant par son histoire qui est très classique : on aura bien du mal à lui trouver de l’originalité. Non, si Slightly Scarlett est digne d’être remarqué, c’est bien plus pour ses qualités esthétiques. Les couleurs (Technicolor) sont flamboyantes et la photographie du talentueux John Alton (qui a photographié sept films d’Allan Dwan, c’est ici le dernier d’entre eux) est superbe. Ces couleurs et éclairages permettent de mettre en valeur les deux héroïnes féminines, à commencer par leur chevelure rousse qui nous vaut le titre. Car ce sont bien les deux rouquines qui sont ici les personnages principaux. Arlene Dahl et surtout Rhonda Fleming ont une forte présence sensuelle et certaines scènes ont une indéniable intensité érotique. Très bien réalisé malgré un budget plutôt faible, Slightly Scarlet n’est pas un film à négliger. Patrick Brion a bien raison de le qualifier comme étant « le plus beau, avec Party Girl, des films noirs en couleurs ».
Elle: –
Lui :
Acteurs: John Payne, Rhonda Fleming, Arlene Dahl, Ted de Corsia
Voir la fiche du film et la filmographie de Allan Dwan sur le site IMDB.
Voir les autres films de Allan Dwan chroniqués sur ce blog…
Lire la longue – mais intéressante – critique sur le site DVDClassik…
Arlene Dahl et Rhonda Fleming sont Deux rouquines dans la bagarre dans le film d’Allan Dwan.
Remarques :
* Le film est librement inspiré d’un roman de James Cain « Love’s Lovely Counterfeit ».
* Lorsque le chef opérateur John Alton demanda à Allan Dwan quel style esthétique il désirait, le réalisateur lui répondit : « Rembrandt, sans aucun doute ! »
* Slightly Scarlet est proche d’être la 400e réalisation d’Allan Dwan qui a débuté en 1911. Il en tournera encore cinq autres après celui-ci (sur les 400, la plupart sont des films d’une ou deux bobines tournés entre 1911 et 1915).