Titre original : « Gion bayashi »
Autre titre français « La Fête à Gion »
A Kyoto, une jeune fille se présente chez Miyoharu, geisha de belle réputation. Elle désire apprendre le métier de courtisane afin de prendre la place de sa mère décédée qui travaillait avec Miyoharu. Convaincue par son ardeur, cette dernière accepte de la prendre en charge… Les Musiciens de Gion reprend le même thème que Les Soeurs de Gion, réalisé par Mizoguchi en 1936, mais ce n’est en aucun cas un remake. Le propos est tout à fait différent. Alors que le film de 1936 dressait le portrait de deux geishas aux caractères tout à fait opposés, Les Musiciens de Gion nous montre comment le métier de geisha changeait radicalement de visage dans la société japonaise de l’Après-guerre : la compagnie des geishas était autrefois recherchée essentiellement pour leurs talents dans les arts et pour leur raffinement, sans que cela ne débouche (systématiquement du moins) sur un rapport sexuel. Dans le Japon des années cinquante, ce métier commençait à s’effacer pour laisser la place à une prostitution plus directe. Mizoguchi filme cette histoire avec beaucoup de délicatesse et de sensibilité, sans apitoiement et sans discours moralisateur. Moins réputé que les autres films de Mizoguchi des années cinquante qui lui ont certainement fait de l’ombre, Les Musiciens de Gion n’est pas moins un très beau film.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Michiyo Kogure, Ayako Wakao, Seizaburô Kawazu
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