Dans une vaste ferme de Vendée, la mort du patriarche laisse seuls trois frères et leur soeur. Pour l’aîné, il n’est pas question de vendre ou de morceler le domaine. Afin de garder la famille soudée, il use même de son autorité pour empêcher ses frères et soeurs de penser au mariage… La Ferme du pendu est un solide et intense drame paysan qui met en scène l’acharnement d’un homme dont l’attachement à la terre devient obsession destructrice. Il se double d’une description assez minutieuse du monde paysan de l’Entre-deux-guerres, un aspect presque documentaire, Dréville gardant une certaine distance avec ses personnages et évitant tout surcroît de dramatisation. L’interprétation est remarquable ; Charles Vanel apporte une grande intensité à l’ensemble mais tous les rôles sont parfaitement tenus. La Ferme du pendu est le premier film de Bourvil qui n’a ici qu’un petit rôle de commerçant du village qui lui permet tout de même de pousser sa célèbre chansonnette Les Crayons dans la scène du mariage.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Charles Vanel, Alfred Adam, Guy Decomble, Lucienne Laurence, Claudine Dupuis, Arlette Merry, Bourvil
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Remarque :
La Ferme du pendu est adapté d’un roman de Gilbert Dupé (1900-1986), écrivain régionaliste qui connut un certain succès.
Bourvil avait déjà tourné dans deux films avant celui-ci, « Croisières sidérales » en 1942 et « Une Étoile au soleil » en 1943, tous deux réalisés par André Zwobada, où il jouait les utilités. Ces deux films sont rarement repris dans sa filmographie car il figurait aux génériques sous le pseudonyme d’Alain Grimor…