Titre original : « Shanghaied »
Lui :
(Muet, 27 minutes) Un armateur demande à son capitaine de faire sauter son bateau en mer pour toucher l’assurance. Charlot se retrouve enrôlé de force à bord… Précision : le film n’a rien d’oriental (1). Charlot Marin a bien quelques longueurs mais ce onzième court métrage pour Essanay a aussi de très bonnes scènes. Les meilleures sont situées au milieu du film à partir du moment où Chaplin est assigné à la cuisine. Il doit d’abord faire la vaisselle (pendant que le cuisinier prépare la soupe, hum…) puis servir le capitaine. Le bateau se met à tanguer fortement : visiblement dans les scènes d’intérieur, Chaplin a utilisé un système de décor sur des rondins comme il le fera pour l’Emigrant afin de faire tanguer la pièce devant une camera fixe. Pour les scènes d’extérieurs, il fait tanguer la caméra et l’effet paraît bien moins réussi car les mouvements sont trop rapides. Ceci dit, on acquiert, nous aussi, assez rapidement le mal de mer… La scène du repas est aussi pleine de gags. Une petite idylle entre Chaplin et la fille de l’armateur est insérée, sans qu’elle soit vraiment développée mais elle permet de finir en beauté sur un baiser.
Note :
Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Wesley Ruggles, Bud Jamison
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(1) En anglais, le verbe « to shanghai » est un terme de marine qui signifie « enivrer ou endormir un homme pour l’embarquer sur un navire à court d’équipage ».