Lui :
(Muet 17 minutes) Un mystérieux personnage donne à un inventeur et son valet des pilules magiques qui vont leur permettre de faire le tour du monde. Il n’exige en retour qu’une signature. Le malheureux ne sait pas qu’il vient de vendre son âme au diable qui n’aura de cesse de le tourmenter. Il part pour un grand voyage… Georges Méliès ne cherche pas ici à donner à l’histoire une once de vraisemblance, Les quatre cents farces du diable est plutôt une féerie d’effets spectaculaires, de transformations d’objets, d’apparitions. On a l’impression qu’il a voulu condenser tous ses effets en un seul film. Il fait preuve d’une inventivité remarquable : la transformation d’une série de malles de voyage en petit train est superbement inattendue, la course folle dans les astres est joliment onirique. Le rythme est soutenu, nous n’avons guère le temps de souffler et ne comptez pas sur un happy end à la fin ! Le film est aussi plein d’humour, notamment par le personnage du valet qui se comporte le plus souvent comme un bouffon. Belle réalisation et belles utilisation des couleurs.
Note :
Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Georges Méliès sur le site imdb.com.
Voir les autres films de Georges Méliès chroniqués sur ce blog…
Précision :
Mise en couleurs : non seulement, les films de Méliès étaient peints à la main, image par image, mais encore il fallait répéter l’opération pour chaque copie vendue car il n’y avait aucun moyen de les dupliquer. Cela paraît presque inconcevable à nos esprits d’aujourd’hui… La couche appliquée était bien entendu suffisamment transparente pour laisser apparentes les nuances de gris, ce qui permettait de colorier des « grandes » zones. Rappelons aussi que les films étaient vendus (et non loués) aux exploitants. La version couleur était bien entendu plus chère que la version noir et blanc.