Lui :
Le film est basé sur l’histoire de Séraphine de Senlis, peintre naïf de condition très modeste qui fut découverte par le collectionneur d’art visionnaire Wilhelm Uhde (il fut l’un des premiers acheteurs de Picasso). Séraphine peignait dans un état proche de l’extase, « sur ordre d’en haut »… Martin Provost réalise un film à la mise en scène sobre, à l’image de son personnage, mais a parfois le défaut de s’attarder un peu trop. Le film est porté par l’interprétation inspirée de Yolande Moreau qui semble vivre réellement son personnage. Les couleurs sont volontairement assez neutres pour mieux faire ressortir les éclatantes couleurs des peintures de Séraphine. Le film a permis de redécouvrir cette peintre qui connut une fin tragique, sorte de Camille Claudel de la peinture.
Note :
Acteurs: Yolande Moreau, Ulrich Tukur, Anne Bennent
Voir la fiche du film et la filmographie de Martin Provost sur le site IMDB.
Remarques :
* Séraphine de Senlis n’a jamais dévoilé le secret de fabrication de ses couleurs. Sur ce point précis, le film ne fait donc qu’émettre des hypothèses.
* Sur plainte d’Alain Vircondelet, auteur de la biographie Séraphine de Senlis (Albin Michel), le T.G.I. de Paris a condamné le 26 novembre 2010 le réalisateur Martin Provost et la société TS Productions à verser 25 000 euros de dommages et intérêts à l’auteur qui les accusait de plagiat. Tout en reconnaissant les similitudes sur quelques passages précis, le Tribunal a donc fortement relativisé les demandes de l’auteur qui réclamait 600 000 euros.