Titre original : « Reap the wild wind »
Lui :
Dans la première moitié du XIXe siècle, avant l’avènement du chemin de fer, les grands voiliers étaient le moyen le plus rapide pour transporter les marchandises de la côte est des Etats-Unis vers le delta du Mississippi. Ils contournaient la Floride où des récifs dangereux les attendaient. Sur les îles des Florida Keys, quelques compagnies se chargeaient de sauver les cargaisons des bateaux naufragés, ces drames étant parfois provoqués… C’est dans ce contexte historique, que Cecil B. DeMille place une histoire de triangle amoureux où deux hommes d’horizon très différent vont désirer la même jeune femme, décidée et indépendante d’esprit. Les Naufrageurs des Mers du Sud est un grand et beau spectacle avec une magnifique utilisation du Technicolor que l’on soit à terre ou en mer. Sur ce plan, le film figure parmi les meilleurs du genre, un véritable festin pour les yeux. Les scènes sous-marines ont nécessité deux mois de tournage avec une pieuvre, parfaitement animée pour l’époque (1). Côté acteurs, Paulette Godard insuffle beaucoup de vie, Ray Milland fait une bonne performance tandis que John Wayne donne une interprétation plate et sans saveur de son personnage. En second rôle, Raymond Massey est parfait dans le rôle du vilain, particulièrement fourbe et haïssable. Le film fut un grand succès. Les Naufrageurs des mers du sud reste très intéressant à visionner aujourd’hui, à la fois pour son intérêt historique et pour le spectacle qu’il offre.
Note :
Acteurs: Ray Milland, John Wayne, Paulette Goddard, Raymond Massey, Robert Preston, Susan Hayward
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(1) En réalité, il ne s’agit pas d’une pieuvre mais d’un calmar géant, Cecil B. DeMille ayant préféré ce dernier car il possède dix tentacules alors que la pieuvre n’en a que huit (!) Son calmar géant était entièrement recouvert d’une membrane en caoutchouc, les tentacules étant animées électriquement.
Film vu il y a très longtemps, avec un J Wayne qui joue le rôle du méchant (avec R Massey), et une Paulette Goddart toute mignonne en couleur.
Si la mémoire cinéphilique ne retient de De Mille que ses films poncifs bibliques, il a tourné énormément de films à grand spectacle avant cela, un peu un Spielberg avant la lettre. Je me souviens de Cléopatre avec C Colbert, de Union Pacific, etc. Tous n’ont pas forcément bien passé l’épreuve du temps, mais certains tiennent encore la route.
A côté de ses quelques films bibliques, Cecil B. DeMille a mis en scène certaines des grandes étapes de l’histoire des Etats-Unis. On peut critiquer le fait qu’il ramène tout à une histoire d’amour mais cela lui a assuré une audience très large et il n’est jamais tombé dans la facilité.
Moi, je trouve que la plupart de ses films traversent très bien le temps et certaines de ses scènes à grand spectacle n’ont jamais égalées. Son Cléopâtre est magnifique…