Lui :
Une femme, qui a bien du mal à faire vivre décemment ses deux enfants depuis que son mari l’a quittée, en vient à faire passer la frontière proche à des immigrés clandestins dans le coffre de sa voiture. Pour son premier long métrage, Courtney Hunt parvient à trouver un bel équilibre entre drame social et un certain suspense, imbriquant parfaitement l’un dans l’autre. Le ton est particulièrement juste, porté par la belle prestation des deux actrices principales Melissa Leo et Misty Upham. Si l’ensemble n’est guère optimiste, Courtney Hunt ne laisse pas tomber son film dans le misérabilisme, elle se concentre sur ses deux portraits de femmes, leur donne beaucoup de force et de vie et parvient même à achever sur une note revitalisante. Frozen River fait partie de ces films qui ne s’oublient pas facilement.
Note :
Acteurs: Melissa Leo, Misty Upham, Charlie McDermott, Michael O’Keefe
Voir la fiche du film et la filmographie de Courtney Hunt sur le site IMDB.
C’est tout de même un film politiquement correct. Je l’avais vu à sa sortie et j’avais surtout été frappé par la mollesse de la mise en scène.
Loin d’être un film PC, Frozen Rivert est un film tourné dans le Vermont, entre Québec/Canada et E-U. C’est au contraire un film très réaliste sur un croisement des misères internationales et locales avec en arrière fond la réalité d’un lac gelé qui rend praticable un passage clandestin entre deux mondes, source de profit et de trabendo….
Tout dans ce film est point de contact entre des multitudes de solitudes (femme amérindienne/femme blanche, Québec francophone et EU anglophone, migrants clandestins, mere/enfants, misère noire, police, etc). Le rythme du film très lent témoigne de l’ennui profond de ces frontières et de leurs profondes misères/isolements.
Un film très humain…
A mon avis, ce film est peut-être parfois un peu mou mais c’est justement pour servir le film.. après je ne suis pas une grande spécialiste de critique de film
Moi j’ai bien aimé en tout cas
et pour un premier film Courtney Hunt s’en sort plus qu’honorablement.
Dommage que ce film n’ait pas eu la pub qu’il mérite…