Titre original : « Scarlet street »
Lui :
Pour quelles raisons Fritz Lang a-t-il voulu tourner un remake de La Chienne de Jean Renoir? On peut effectivement se poser la question mais il est certain que sa vision du roman de Georges de La Fouchardière diffère de celle de Renoir en bien des points. Tout d’abord, La Rue Rouge ne baigne pas dans le réalisme populaire, l’atmosphère est ici presque atemporelle, hors de la réalité quotidienne, un climat assez lourd bâti sur les tensions. Et surtout, alors que Renoir mettait l’homme au centre de son film, Fritz Lang montre la noirceur des sentiments, la passion qui entraîne vers le malheur avec notamment cette fin pesante, tragique, présentée comme inévitable. L’histoire est pourtant la même : un caissier sans envergure et peintre du dimanche se laisse prendre dans les filets d’une jeune femme sans scrupule qui lui fait croire qu’elle l’aime. Une même histoire, deux traitements différents. Malgré tout le talent de Fritz Lang, force est de constater que La Rue Rouge pâlit quelque peu de la comparaison avec son modèle.
Note :
Acteurs: Edward G. Robinson, Joan Bennett, Dan Duryea
Voir la fiche du film et la filmographie de Fritz Lang sur le site imdb.com.
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Bien que particulièrement tragique, la scène finale (le portrait dans la vitrine) est un amusant clin d’oeil au superbe La femme au portrait (The Woman in the window, 1944) que Lang avait tourné un an plus tôt avec… Edward G. Robinson, Joan Bennett et même Dan Duryea.
Fritz Lang réalisera un second remake d’un film de Renoir 10 ans plus tard : Désirs humains (Human Desire, 1954) remake de La Bête Humaine (1938).
Pas du tout d’accord avec vous, pour moi cette version est supérieure à l’autre et Fritz Lang est un génie, ajouté à cela l’interprétation de trois excellents acteurs E.G Robinson, Joan Bennett, et Dan Duryea ça donne une note de 18.5 sur 20