Titre original : « The Black Dahlia »
Lui :
Le Dahlia Noir est en premier lieu un roman de James Ellroy basé sur l’histoire vraie d’une jeune actrice dont le meurtre en 1947 ne fut jamais élucidé. Dans cette adaptation au grand écran, Brian De Palma semble s’être plus attaché à reconstituer l’atmosphère des films noirs des années 40 qu’à l’histoire en elle-même. Pour ce faire, il s’est livré à une reconstitution minutieuse de quartiers de Los Angeles (une reconstitution trop propre et policée pour qu’elle soit un tant soit peu crédible), utilisé des filtres jaunes sépia à outrance et placé toutes ses scènes de nuit comme il se doit. Malgré toute son application, De Palma ne parvient qu’à faire une bien pâle copie de ces films noirs. Son Dahlia Noir se révèle vite un peu ennuyeux, hélas. Du côté des acteurs, Josh Hartnett, un peu trop beau gosse pour le rôle, ne parvient pas à donner de l’épaisseur à son personnage de détective et Scarlett Johansson a beau être coiffée comme Lana Turner dans Le Facteur sonne toujours deux fois, elle apparaît bien potiche dans son personnage de vamp-ménagère. Donc, s’il s’agissait de faire revivre le film noir des années quarante, l’effort est louable mais on est hélas assez loin du compte.
Note :
Acteurs: Josh Hartnett, Scarlett Johansson, Aaron Eckhart, Hilary Swank, Mia Kirshner
Voir la fiche du film et la filmographie de Brian De Palma sur le site imdb.com.
Voir les autres films de Brian De Palma chroniqués sur ce blog…
C’est la presse de l’époque (1947) qui avait donné ce surnom Le Dahlia Noir à Elizabeth Short, la jeune actrice assassinée. Ce surnom fait écho au film de George Marshall Le Dahlia Bleu qui était sorti un an plus tôt sur les écrans (avec Alan Ladd et Veronica Lake). James Ellroy a écrit son roman dans les années 80.
Je confirme que ce film est une déception par rapport au livre d’Ellroy et surtout par rapport à ce que fait Brian de Palma. On aurait pu s’attendre à mieux.
Très ennuyant et long pour un film qui s’oublie aussi vite.
Seine et Marne le 23 juillet 2008
Bonjour à tous,
J’abonde totalement dans votre jugement. Dahia noir s’avère très vite ennuyeux et plus encore, les actions sont parfaitement prévisibles… J’ai quitté l’endroit avant la fin… Dommage, qu’autant d’énergies aient été gaspillé en vain.
Toutefois merci à vous, pour les précieux rensegnements dévoilés.
Bien à vous, Annie goldbaum
Et pourtant.. ce Dahlia noir s’avère être beaucoup plus subtil et intelligent qu’il n’y paraît. Surtout quand on le regarde pour la seconde fois : c’est là que le travail d’écriture de Brian de Palma explose, il y a de multiples allusions à la duplicité, aux faux-semblants, une utilisation extrêmement habile des miroirs et de la musique. Mal accueilli à sa sortie, ce film se bonifie avec l’âge (et c’est un grand admirateur d’Ellroy qui écrit ce commentaire).
D’accord avec Zurg. Très décevant voire anodin à la première vision, le film étonne si on y retourne. Indigne ni de De Palma ni d’Ellroy. Et Hillary Swank en vamp venimeuse surprend tout autant. Même si ce n’est pas un chef d’oeuvre, il vaut d’être revu.