Titre original : « Dr Kekyll and Mr. Hyde »
Lui :
Si la version de Victor Fleming de Docteur Jekyll et Mister Hyde avec Spencer Tracy est certainement la plus connue, celle de Mamoulian 10 années plus tôt est sans aucun doute la plus réussie, avec un caractère brut et sans artifice qui convient si bien au roman de Stevenson. Pourtant la réalisation de Rouben Mamoulian est soignée et fait même preuve d’inventivité (camera subjective, écran coupé en deux, transformations étonnantes du visage, superpositions) mais sans jamais édulcorer le côté sauvage de son Mister Hyde. Plus que sur l’opposition classique entre le Bien et Mal, le propos est ici centré sur la frustration sexuelle de Jekyll, frustration imposée par les convenances d’une bonne société qu’il voudrait tant bousculer. Indéniablement, Rouben Mamoulian parvient à mettre dans son Docteur Jekyll et Mr. Hyde une force que les autres versions n’ont pas.
Note :
Acteurs: Fredric March, Miriam Hopkins, Rose Hobart, Halliwell Hobbes, Edgar Norton
Voir la fiche du film et la filmographie de Rouben Mamoulian sur le site imdb.com.
Voir les autres films de Rouben Mamoulian chroniqués sur ce blog…
Les adaptations du roman de Robert Stevenson ont été nombreuses.
Les plus notables sont probablement :
> Docteur Jekyll et Mr. Hyde de John Robertson (1920) avec John Barrymore, très belle version (à noter que la même année sortaient trois autres versions dont Der Januskopf de F.W. Murnau)
> Docteur Jekyll et Mister Hyde de Victor Fleming (1941) avec Spencer Tracy, Ingrid Bergman et Lana Turner, une version plus policée.
> Le Testament du Docteur Cordelier de Jean Renoir (1959) pour la télévision avec Jean-Louis Barrault.
> Docteur Jerry et Mister Love (The Nutty Professor) de Jerry Lewis (1963), version étonnante, probablement le meilleur film de ce comique (son Professor a d’ailleurs un air de famille avec le Hyde de Mamoulian…)
>> Voir une liste (incomplète) des autres versions sur IMDB (pour une liste plus complète, voir à Stevenson: le site liste 54 adaptations !)
Pas vu celui-là, mais c’est noté.
Perso, je garde une tendresse toute particulière pour le Frears, Mary Reilly, grand film triste, vraiment triste (je ne sais pas bien exprimer ça, là, sorry), ce qui n’est pas si fréquent… Et rare vrai beau rôle pour la Roberts, ce qui ne l’est pas davantage 🙂
Ah… cette adaptation si particulière de Frears m’était sorti de l’esprit.
A bien y réfléchir, je ne suis même pas certain de l’avoir vue.
Merci pour ce rappel…