Elle :
Bonne surprise pour ce film français à succès. Le scénario est original et la manière de filmer novatrice. L’atmosphère pesante et angoissante parsemée de touches humoristiques est très bien restituée. Les acteurs sont parfaitement dans leur rôle surtout Sergi López qui, avec son air débonnaire, sait si bien tromper son monde. Cette quête destructrice de Harry qui veut faire le bien en faisant le mal manque toutefois de motivations solides. Toutes ces morts qui laissent ces personnages de marbre sont un peu trop exagérées pour être crédibles.
Note :
Lui :
Le film est surprenant et original. On est dès le début fasciné et captivé par cette histoire étrange. Sergi López, avec son mélange de bonhomie sympathique et d’étrangeté, interprète à merveille cet homme qui débarque dans la vie d’un autre, désireux d’orienter sa vie, d’arranger les choses. Ce désir évolue rapidement en obsession, en névrose. Dominik Moll réussit parfaitement à faire monter la tension, partant d’une vie banale pour arriver au pire drame. On rit aussi, de cet entêtement à s’immiscer dans une vie qui n’est pas la sienne. Les trois autres acteurs principaux sont parfaits également. Une réussite.
Note :
Acteurs: Laurent Lucas, Sergi López, Mathilde Seigner, Sophie Guillemin
Voir la fiche du film et la filmographie de Dominik Moll sur le site imdb.com.
Voir les autres films de Dominik Moll chroniqués sur ce blog…
Tout à fait d’accord avec sa critique à lui. Sergio Lopez est magistral dans ce film, incarnant ce personnage étrange et inquiétant, finalement difficilement cernable. Pas d’accord en revanche avec sa critique à elle sur les motivations. On voit bien la cristallisation de Harry sur son « copain d’enfance » et son influençabilité pathologique (notamment avec Prune-qui-nuit-à-ses-neurones), il n’y a pas à rationaliser ça et ça ajoute à l’inquiétant…
Bon, et puis, à la fin du film, finalement, il a fait le bien…en quelque sorte. Clin d’oeil un peu noir pour cette happy end !
Ce film est très médiocre et surestimé. Parmis les nombreuses choses qui ne vont pas il y a celle-ci : tous les personnages dont le protagoniste veut se débarasser sont d’emblée montrés comme anthipatiques. Il ne reste donc aucune ambiguité, et ses crimes sont justifiés au nom de son petit confort. Il n’y a rien de troublant là dedans, c’est juste fait pour choquer le bourgeois comme beaucoup de faux grands films français de ces dernières années (de « Nettoyage à sec » aux oeuvres complètes de Ozon).
Judex, vos deux derniers commentaires ici me rassérenent !
Juste une petite remarque: c’est Sergi López, pas Sergio… A part ça, je n’ai pas vu le film mais sais très bien que Sergi est un acteur absolument génial.
Oui… Sergi, pas Sergio.
C’est maintenant corrigé.
Merci. 😉
Vous dirais-je que la scène qui m’a le plus touchée est celle ou Sergi Lopez regarde 6 oeufs dans une boite à la lumière du frigo. Elle est pour moi d’une sensualité bien supérieure à celles où on voit corps et cheirs s’entremêler.
Troublant, violent, dérangeant. Je n’ai pu le voir qu’une fois.
Original et dépaysant.
J’ai passé un bon moment, mâtiné d’une angoisse quasi-hitchcockienne.