Titre original : Death and the maiden
Elle :
Huis-clos assez oppressant entre un couple et un visiteur, ancien tortionnaire de la femme. Sigourney Weaver incarne avec beaucoup de sincérité cette femme torturée en proie à ses cauchemars. Pour retrouver la sérénité et la paix, elle a désespérément besoin de la confession de ce tortionnaire et tous les moyens sont bons. C’est ainsi que Polanski dose subtilement la montéede la tension du film même si parfois c’est au prix de quelques maladresses.
Note :
Lui :
Roman Polanski aborde le sujet de la torture sous la forme d’un huis-clos assez puissant, de trois personnes. Le scénario est basé sur une pièce de théâtre. Sigourney Weaver incarne avec grande force une femme qui reconnaît son ancien tortionnaire. Le suspense est permanent, non pas sur sa culpabilité ou non, mais sur l’issue, incertaine jusqu’à la dernière minute de cette terrible confrontation. Polanski a su utiliser de nombreux éléments (à commencer par la situation de la maison) pour créer une tension permanente, sans jamais tomber dans la facilité de mettre le spectateur trop mal à l’aise. Un film vraiment fort.
Note :
Acteurs: Sigourney Weaver, Ben Kingsley, Stuart Wilson
Voir la fiche du film et la filmographie de Roman Polanski sur le site imdb.com.
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Oui ce film est troublant…je trouve que Polanski a fait une approche psychologique trés profonde…Sigourney Weaver est fabuleuse comme toujours, c’est surement une des meilleurs actrices de sa génération…et ce qui m’a touché c’est que meme si c’est basé sur l’histoire de la torture chilienne, Polanski a dépassé la situation géographique ou temporelle….et raconte une histoire universelle qui parle plus du comportement humain dans les situations les plus extremes et pas forcément d’un cas particulier…beau film donc, et surement pas assez reconnu
Oui, vous avez raison d’insister sur le fait que la situation géographique ou temporelle est secondaire. Polanski place cette histoire en Amérique du Sud mais la portée du film (et sans doute de la pièce originale) est effectivement bien plus générale.
Un sujet proche pour l’excellent film de Liliana Cavani « Portier de Nuit » (1974), où Charlotte Rampling reconnaît dans le portier de l’hôtel où elle loge (Dirk Bogarde) l’ancien nazi qui l’a torturée…