Elle :
Une très bonne surprise pour ce film qui démarre dans un centre spécialisé sur la perte de mémoire. Isabelle Carré interprète remarquablement une jeune femme qui peu à peu perd son identité, ses repères, ses souvenirs. La liaison amoureuse qu’elle tisse avec Bernard Campan qui lui, parvient à retrouver sa mémoire est d’une grande intensité. La moindre activité devient un cauchemar. Zabou parvient sans recourir aux artifices à montrer la fragilité et la force de vivre de ces personnages attachants.
Note :
Lui :
Zabou Breitman réussit à faire un film touchant, débordant de sensibilité et surtout globalement optimiste malgré la gravité du sujet traité. Il est optimiste, car même si l’issue sera inéluctablement fatale et terrible, ses personnages dégagent une vitalité et parfois même une insouciance qui semble les rendre invulnérables au monde extérieur. L’oubli est d’abord un refuge, et force à se recentrer sur des problèmes simples, comme trouver son chemin. Isabelle Carré est bouleversante, rendant son personnage étonnamment crédible et Bernard Campan est remarquable. Zabou a trouvé le juste équilibre, pour un film somme toute très humain.
Note :
Acteurs: Isabelle Carré, Bernard Campan, Bernard Le Coq, Zabou Breitman
Voir la fiche du film et la filmographie de Zabou sur le site IMDB.
J’ajouterai que Bernard Le Coq interprète son rôle de médecin de façon également remarquable. C’est un beau film qu’on n’oublie pas.
Tout à fait d’accord.
Le ton est juste,les interprètes aussi.
Une histoire forte et triste.Un beau film qui ne laisse pas indifférent.
Isabelle Carré est fantastique. C’est vraiment une grande comédienne. Réussir à interpréter au début du film un moineau tout fragile demande déjà un beau savoir-faire mais incarner cette maladie qui peu à peu déforme les mots, rend dingue de colère ou de folie et être complètement crédible, c’est du grand art.
On sort bouleversé de ce trés beau film, si courageux sur un sujet sensible. Les deux acteurs sont admirables de justesse et d’émotion contenue. On aimerait tant les savoir guéris tous les deux.
Merci, Zabou.
Je rajoute une note en phase et en harmonie avec les précédentes, mais pour contredire « sans recourir aux artifices » : je me souviens de certaines trouvailles techniques, sonores et visuelles, pour faire partager l’enfermement intérieur de Claire (I. Carré) que j’avais trouvées impressionnantes et vertigineuses.