4 avril 2006

La métamorphose des cloportes (1965) de Pierre Granier-Deferre


La métamorphose des cloportes Lui :
Lino Ventura en truand décidé à décimer la « bande de cloportes » qui lui a fait porter le chapeau d’un casse lamentablement raté, voilà une bonne base pour un scénario haut en couleur, surtout avec des dialogues signés Audiard. Cependant, le film reste plusieurs crans en dessous des meilleurs du genre, à nul moment nous n’avons des envolées comparables à celles des Tontons Flingueurs ou autres Barbouzes par exemple et le film paraît donc avoir quelque peu vieilli.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Lino Ventura, Pierre Brasseur, Irina Demick, Charles Aznavour, Maurice Biraud
Voir la fiche du film et la filmographie de Pierre Granier-Deferre sur le site IMDB.

Voir les autres films de Pierre Granier-Deferre chroniqués sur ce blog…

2 réflexions sur « La métamorphose des cloportes (1965) de Pierre Granier-Deferre »

  1. Je ne partage pas votre opinion sur La métamorphose, que j’aime revisionner régulièrement, dans le même registre que Le Pacha, par exemple. Le casting est remarquable, les acteurs à la hauteur de nos espérances (j’ai un gros faible pour Biraud, parfait, et Aznavour, qui rate rarement ses apparitions à l’écran, quel que soit le film).

    Vous aurez plaisir à retrouver le même trio que dans Un Taxi pour Tobrouk.

    A noter : je ne pense pas qu’il faille placer ce film dans le registre des Tontons ou des Barbouzes, tournés en comédie. La métamorphose est un film noir Français bien « dans son jus ». Ventura y est dur et désabusé, comme dans le 2ème Souffle, par exemple…

    Amateurs de films noirs : courrez y !

  2. Ne nous méprenons pas, nous avons, au scénario comme à l’interprétation, tous les habitués du film  » d’hommes  » des années 60 mais , regardons bien , nous sommes bien plus prés de Clouzot et Feyder que de Lautner ou Poitrenaud . Car , dans les cloportes , le réalisateur n’a pas la moindre sympathie pour ses personnages. A commencer par la vedette Ventura, passant le film à se faire pigeonner et dont les séjours à la Santé sont ironiquement rythmés par les maillots jaunes d’Anquetil. Quant aux autres truands, ou plutôt demi sels selon le terme de l’époque , tous remarquablement interprétés par des spécialistes du genre, prenons le temps de citer Georges Géret / Rouquemoute, forain dont l’ultime ambition se limite à son manège à 10 sous. Et bien sûr le toujours excellent Aznavour en fakir d’opérette.
    De toute cette galerie de gangsters à la graisse d’oie, le seul à tirer son épingle du jeu est Pierre Brasseur / Tonton ( pour ne pas dire Tata !), chiffonnier reconverti galeriste d’art , ce qui nous vaudra un bot mot d’Audiard sur l’art contemporain.
    Par l’intermédiaire de Boudard , Granier-Deferre aurait il un fonds misanthrope ? Sans aller jusque là , reconnaissons quand même que cette métamorphose acide est un peu noyée dans la production polar parodique française et se montre plus grinçante que d’autres films pourtant talentueux.
    Tout comme beaucoup de films de Granier-Deferre sont noyés dans l’océan de la grande tradition de la qualité française . Depuis un Petit garçon de l’ascenseur, beau conte de fées assaisonné au vinaigre jusqu’au plus que pervers  » Cours privé « , en passant par le ténébreux « Etrange affaire  » ou le désabusé  » le chat « , les films de notre homme mériteraient ils une nouvelle vision sous un autre éclairage ? Je suis tenté car mine de rien, plusieurs films du bonhomme ne sont pas si faciles , voire impossibles à visionner . Etrange , non ?

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