Titre original : « Rabbit-Proof Fence »
Elle :
Philip Noyce dénonce la politique eugéniste de l’Australie qui a sévi des années trente jusqu’en 1970. Elle consistait à enlever des enfants métis aborigènes à leurs familles pour les éduquer à l’anglo-saxonne dans des centres spécifiques fermés. Les enfants étaient triés selon la couleur de leur peau ; une peau claire autorisait l’accès à l’éducation, une peau foncée menait droit au travail. Le réalisateur nous raconte l’authentique et incroyable épopée de trois fillettes enlevées à leur mère et qui parviennent à s’échapper du centre. Elles parcourent plus de deux mille kilomètres à pied pour regagner leur foyer et bravent les souffrances, la faim et la traque d’un pisteur. Philip Noyce parvient à faire un film fascinant, palpitant et poignant. Les images sont très belles et la musique de Peter Gabriel est envoûtante. A voir absolument.
Note :
Lui :
Le chemin de la liberté est une histoire étonnante et plutôt terrifiante en soi car elle révèle un aspect mal connu de la politique du gouvernement australien envers les aborigènes. Cette épopée de trois jeunes filles qui vont faire plus de 2000 Kms pour revenir chez elles est particulièrement bien mise en scène, assez palpitante bien que somme toute il ne se passe pas grand chose. Les trois fillettes jouent particulièrement bien, avec beaucoup de spontanéité mais aussi beaucoup de force et Kenneth Brannagh trouve le ton juste pour son personnage de fonctionnaire étriqué, persuadé du bien-fondé et de la justesse de la politique assez horrible qu’il met en oeuvre. Très belles images aussi, même si les couleurs surprennent un peu au début, et très belle musique de Peter Gabriel.
Note :
Acteurs: Everlyn Sampi, Laura Monaghan, Tianna Sansbury, Kenneth Branagh
Voir la fiche du film et la filmographie de Phillip Noyce sur le site IMDB.
Voir les autres films de Phillip Noyce chroniqués sur ce blog…
c’est avec beaucoup d’émotion que nous avons vu ce film lors l’une séance de ciné club à font romeu. toutes les personnes qui étaient présentent on posé beaucoup de question, nous avions la chance d’avoir un professeur d’histoire avec nous.
voir ce genre de film, quelques fois nous permets de nous remettre un peu en question. encore merci au réalisateur.
Bonjour,
je trouve que votre film est super interessant car nous sommes allés le voir le lundi 22 janvier 2007 avec ma classe.
bravo a tous
et merci
Bonjour,
Je trouve que ce film est bien mais un peu triste !!
Je suis aller le voir avec ma classe le 16/03/07
Bonjour,je vois que c’est un très bon film.vive la liberté.
C’est le type-même du film au titre intraduisible, et dont le titre français fait perdre une grande partie. Moi qui râle contre tous ces films distribués en France sous un titre anglais (qui n’est d’ailleurs parfois même pas le titre original !), je dois reconnaître que quelques-uns, dont celui-ci, gagneraient à mettre en valeur le sens parfois subtil et intraduisible de leur titre anglais.
Rabbit-proof Fence est en effet un titre superbe, qui fait à la fois référence :
— à la grande clôture destinée à empêcher les lapins (importés par les Colons et devenus envahissants et destructeurs) de gagner la partie non-contaminée du continent australien, et pendant la construction de laquelle des ouvriers Blancs ont eu des liaisons avec des Aborigènes, d’où la naissance de nombreux enfants métis (notamment les trois héroïnes du récit),
— à cette même grande clôture que longent les héroïnes dans leur fuite,
— et à la politique eugéniste qui conduit à séparer les Aborigènes pur-sang et les Métis, ces derniers étant considérés comme aptes à évoluer au fil des générations vers la « pureté » raciale blanche (« proof »).
Le titre fait donc à la fois référence à la source du récit, à son déroulé géographique et à une allégorie politique. Un trois-en-un…
Bon, pour le reste, vous aurez compris que j’avais adoré ce film (en notant également l’excellente prestation de Kenneth Branagh en fonctionnaire convaincu de faire une œuvre d’élévation humaine).
Merci pour ce commentaire qui met en relief les multiples interprétations possible du titre. Il est vrai que cette subtilité est absente du titre français qui est assez réducteur et simpliste. Mais laisser le titre en anglais était difficile car, à part peut-être « rabbit », les mots ne sont pas connus du grand public.
Titrer le film « Clôture anti-lapins » a certainement effrayé les distributeurs… 🙂