Elle :
André Téchiné pose son regard tendre et nostalgique sur la jeunesse du début des années 60 dans une petite ville au bord du Lot. Sur fond de guerre d’Algérie avec ses drames, trois adolescents indécis tentent de trouver leur voie aux côtés d’une jeune fille libre et confiante en l’avenir. Premiers émois amoureux, découverte de l’homosexualité, perte d’un être cher, absence d’un père, angoisse de la mort, tels sont les thèmes abordés avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse. Malgré quelques petites longueurs, Les roseaux sauvages est un beau film.
Note :
Lui :
C’est une vision assez réaliste que nous offre Téchiné des troubles de l’adolescence, de la difficulté à choisir sa voie, même si les personnages sont un peu trop typés. Parfaitement mis en scène et interprété par des jeunes acteurs étonnants d’authenticité, le film n’est pas sans défauts. Le scénario a quelquefois tendance à être trop en retrait et on ressent quelques longueurs.
Note :
Acteurs: Elodie Bouchez, Gaël Morel, Stéphane Rideau, Frédéric Gorny
Voir la fiche du film et la filmographie de André Téchiné sur le site IMDB.
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Je ne me souviens plus très bien de l’histoire, mais, « à l’époque », ce film avait beaucoup de charme et a révélé Elodie Bouchez. Il me semble qu’il faisait partie d’un ensemble de films commandé par Arte sur la jeunesse française.
Oui, Elodie Bouchez a même eu le César du Meilleur Espoir Féminin pour ce film. En revanche, j’ignorais l’existence de cet ensemble de films commandés par Arte.
Une palette de jeunes acteurs pleins de fraicheur … et une Elodie Bouchez éclatante de beauté et de sincérité !
Voici un très beau scénario avec des personnages très profonds Un film qui pour une fois n’est pas inutile et donne à voir et à aimer quelques gentlemen maudits : des enseignants avec âme dont une communiste qui surprise par le doute en tombe malade, un prof qui dit « on a pas le droit d’être indifférent » mais celui qui bouleverse le plus, interprété par Frédéric Gorny est cet élève qui ne croyant plus en lui et en son avenir renonce à passer une troisième fois son bac. Ce personnage est particulièrement construit tant dans les détails vestimentaires que dans les attitudes et les expressions frondeuses. Elodie Bouchez et Monique Morelli sont profondes et subtiles, côté garçons Jacques Nolot s’en tire très bien avec un rôle béni, les deux autres sont très bien en provinciaux limités. Bref c’est un bon film qui 12 ans après mérite parfaitement ses Césars (ce qui n’est pas très fréquent). JC