Titre original : « How green was my valley »
Elle :
John Ford exalte les valeurs de la famille et de la solidarité dans cette communauté de familles de mineurs du pays de Galles. C’est au travers des yeux d’un jeune garçon qu’on découvre les joies et malheurs d’une famille modeste. La vie s’écoule, les départs et décès ponctuent le cours normal de l’existence. Sur fond de crise sociale, de grèves, nous partageons la vie quotidienne de ces gens que John Ford rend très attachants et chaleureux. Il a fait reconstituer de façon peu réaliste mais impressionnante, le petit village qui surplombe la vallée. La rue en pente longée par les corons est l’artère principale du film. Les mineurs y passent pour se rendre au travail, les habitants s’y rencontrent ou médisent sur le compte des passants. L’ensemble du film est très émouvant. La vie passe ; les familles se disloquent puis disparaissent. Restent les souvenirs qu’on garde de ces toutes ces années.
Note :
Lui :
Qu’elle était verte ma vallée est un beau film très humaniste de John Ford qui dépeint admirablement la vie d’une famille de mineurs dans une petite vallée du Pays de Galles. Il y a beaucoup de tendresse et d’admiration dans le regard que John Ford porte sur eux, et il parvient à restituer toute la chaleur de cette communauté. Le tournage en studio donne néanmoins comme une impression de « bocal » mais cela n’enlève rien à la force du film.
Note :
Acteurs: Walter Pigeon, Maureen O’Hara
Voir la fiche du film et la filmographie de John Ford sur le site imdb.com.
Voir les autres films de John Ford chroniqués sur ce blog…
Comme d’habitude dans les films de Ford, les personnages sont for midablement aboutis, souvent ambivalents dans leurs choix, dans leurs parcours. Mais surtout attachants. Qui n’aurait pas voulu se convertir au catholiscisme avec Walter Pidgeon? Qui n’aurait pas succombé à Maureen O’hara? Qui n’aurait pas voulu connaitre la chaleur familiale du foyer de Donald Crisp? Tout en commentant, je réalise que c’est aussi cela que l’on aime chez Jonh Ford : ses personnages, comme ses acteurs, on les connaissait tous. On les retrouvait toujours. Ceux de ce film pourront revenir 12 ans plus tard dans « L’homme tranquille » et 2 ans après dans « Ce n’est qu’un au revoir ».J’adore!….
J’ai vu ce film il y a de trés nombreuses années.
Il avait été présenté à toute une salle par un critique cinéma avec comme thématique : » est-ce du mélodrame ? « .
Avis unanime : mièvrerie sentimentale. Ford passe mal dans ce sentimentalisme trés américain.
Ce film est représentatif d’ un certain cinéma pour l’ Amérique profonde qui aime bien pleurnicher à condition que ça ne remette pas en cause leur mode de vie et leurs principes socio-religieux.
Certes, c’est une façon de voir ce film… mais cela me semble plutôt réducteur. Vous savez on peut facilement qualifier de « mièvrerie » n’importe quel film ou n’importe quel livre quand c’est fortement empreint de classicisme.
Je pense aussi qu’un film comme « Qu’elle était verte ma vallée » a été trop déconsidéré par le passé en le jugeant uniquement sur un plan politique (lutte des classes). Non, c’est un film plutôt inclassable, avec certes beaucoup de lyrisme mais aussi de la générosité.
j’ai lu le livre en1980 et depuis je le recherche en vain.j’ai tellement aimé cette histoire ,cette famille de mineurs trés attachantes,j’ai pleuré.j’avais l’impression de vivre dans leur entourage ,j’etais prés d’eux.je n’ai pas vu le film.
A la première vision, bof…
Puis deux, trois, quatre dix…
Rien que d’y penser, j’en ai les larmes aux yeux.
Un film de 1941 !
Un de mes films favoris ( mon père aussi a pleuré, à la fin…)
Et on n’est pas américain, pourtant (OLLIVIER Jean) !!!
Et c’est ici Ford l’Irlandais qui s’exprime, pas Ford l’Américain (analogie entre l’exil de cette famille galloise et le propre exil de sa famille).
Il faut deux choses pour apprécier ce cinéma : un peu de recul (c’est pas Tarantino !) et un peu de vécu (avoir bourlingué un peu…) : cela évite en effet de voir l’Oncle Sam à tous les coins de rue, avec la condescendance qui va bien avec envers la soit disant « Amérique profonde », qui vaut bien, à mon avis, la « nomenklatura rive gauche »… déjà parce que sans la première, la seconde n’aurait plus eu l’occasion de pouvoir s’exprimer (1944).