16 juin 2005

« Va et Vient » (2003) de João César Monteiro

Titre original : « Vai~E~Vem »

Va_vientElle :
Film très très lent un peu à la Chantal Akerman avec des plans fixes interminables, une lumière blafarde… d’où mon abandon.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Le réalisateur portugais João César Monteiro a réalisé ce film un an avant sa mort, alors qu’il se savait condamné. En se mettant lui-même en scène, il a certainement voulu se montrer tel qu’il est, jouisseur un tantinet libidineux et d’un esprit non-conformiste. Seul problème : le film est quasiment in-regardable, tant ses scènes paraissent interminables (3 heures), toutes en plan fixe, sans éclairage, comme une suite de longues digressions…
Note : 1 étoiles

Acteurs: João César Monteiro
Voir la fiche complète du film et la filmographie de João César Monteiro

6 réflexions sur « « Va et Vient » (2003) de João César Monteiro »

  1. vous vous dites cinephiles
    et vous n aimez pas le dieu MONTEIRO
    apres tout on peut aimer la natation
    et ne pas apprecier la mer…
    le justicier masque.

  2. En fait, j’aime la mer mais pas trop la natation… c’est embêtant ? 😉

    Cela m’embêterait de donner l’air de vouloir chinoiser, mais où avez-vous vu que nous nous prétendions « cinéphiles » ?

    Personnellement, je n’aime pas trop ce mot car je ne m’estime pas « connaisseur » en cinéma… J’en découvre et en apprend tous les jours, c’est cela qui est merveilleux avec le cinéma, on découvre constamment des pans entiers que l’on ne connaît pas (ou mal). Monteiro en fait partie, je n’ai aucune gêne à le dire.

    C’est certain que ce film ne me donne pas envie d’approfondir, mais si vous le considérez comme un dieu, je suppose qu’il doit y avoir des raisons. Je ferais l’effort de regarder un autre film quand j’en aurai l’occasion.

  3. Dieu, puisque c’est le nom de Monteiro dans son film la comédie de Dieu… Nous savons qu’un créateur est toujours en avance sur son époque et les commentaires ci-dessus en témoignent. Va et vient est une oeuvre admirable, raffinée et pudique. Cet homme va mourir avant la projection de son oeuvre et c’est la raison pour laquelle son visage n’apparaît jamais au premier plan. Mais comment ne pas être ému par cet agonisant qui, au sortir de l’hôpital, demande une dernière faveur à son infirmière. Au travers d’une vitre, nous la voyons dénouer ses cheveux puis ils se serrent l’un contre l’autre comme si la jeune femme donnait de sa vie à celui qui va sortir pour mourir. Cet homme, c’est Monteiro, dans son dernier sursaut de vitalité. Qui n’a pas vu ça n’a rien vu de cet oeil fixe qui nous regarde déjà dans l’au delà…

  4. « Qui n’a pas vu ça n’a rien vu de cet oeil fixe qui nous regarde déjà dans l’au delà… » écrit Max.
    Oeil qui fait face à l’objectif de la caméra, renvoyant à Luis Buñuel (ouvrir l’oeil du spectateur), à Georges Bataille, dernier regard du cinéaste mort et pourtant toujours vivant, en effet c’est un dernier plan de film qu’on n’oublie pas.

    Si « Va-et-vient » vous rebute, les autres aventures de João de Deus (« Souvenirs de la maison jaune », « La Comédie de Dieu ») ne sont peut-être pas pour vous ; évitez aussi ses moins réussis « Le Bassin de J.W. » et « Bianca neve » et voyez plutôt « A flor do mar », puis essayez le très straubien « Sentiers ».

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