Elle :
Pas courant les films policiers anglais contemporains. Le réalisateur situe son histoire à Londres et dans ses banlieues sombres, sur fond de bonnes musiques anglaises. Il parvient à créer une atmosphère de grisaille sociale et à retranscrire les échecs et les désillusions d’une génération. Robert Carlyle incarne un ex-gauchiste qui faute d’avoir pu changer le monde se réfugie dans la grande délinquance. Ce rappel régulier par l’image est d’ailleurs un peu exagéré et simpliste. Lui et sa « joyeuse » bande de braqueurs pas du tout attachants font des braquages et se font piquer le magot. Le principal ressort de Face tourne donc autour de ce fichu argent qu’il faut récupérer à tout prix. C’est un peu court et répétitif. Il aurait fallu donner un peu plus d’épaisseur au scénario et de profondeur aux personnages afin d’éviter les redondances et rendre ce thriller plus crédible et captivant.
Note :
Lui :
Primé au festival du film policier de Cognac, ce polar anglais a incontestablement un style bien à lui. Antonia Bird nous place habilement très près de ses personnages, un petit groupe de petits malfrats accomplissant un casse, des personnages dont on va partager l’univers et comprendre les motivations. Cette approche s’inscrit bien dans le cinéma anglais, et le côté presque social peut faire penser parfois à Ken Loach. Mais il s’agit là d’un polar, le scénario de Face est d’ailleurs assez bien ficelé, nous tenant en haleine pendant 1h40. L’utilisation assez importante de la musique (rock anglais) contribue également à la personnalité de ce film, bien mis en place, et qui sait trouver une voie différente, bien loin du policier américain classique. Une réussite.
Note :
Acteurs: Robert Carlyle
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