Elle :
Manuel Poirier renoue avec le thème de l’errance de gens marginalisés qui ont coupé les ponts avec le travail et la famille. On retrouve à nouveau Sergi Lopez en père itinérant de ville en ville avec son fils de 16 ans. Il est à la recherche de quelque chose d’inaccessible et rate tout ce qu’il entreprend. Le fils subit ce mode de vie l’excluant de toute vie sociale mais reste très attaché à ce père inconscient. Il finit par prendre les choses en main sans heurter le père et les rôles s’inversent. Le réalisateur parvient à relater les problèmes de communication et les relations tendues de ces deux personnages avec sensibilité. C’est par petites touches, avec des longs silences, des regards, des tons de voix qu’il arrive à exprimer ce que ce père et ce fils ne parviennent pas à se dire. Un film très touchant.
Note :
Lui :
Sur une histoire qui aurait pu être terne et démoralisante, Manuel Poirier réussit à faire un film plein de demi-teintes et de délicatesse, sans forcer le trait, sans caricaturer ses personnages. De ce fait, on se sent très proche du personnage interprété par Sergi Lopez, personnage sans domicile fixe, entraînant son fils de ville de ville enchaînant les boulots tous aussi foireux les uns que les autres. On voit le rapport entre lui et son fils évoluer, empreint d’une certaine connivence et d’un amour certain, malgré un mutisme ambiant. C’est la force de ce rapport qui au final est toute leur richesse.
Note :
Acteurs: Sergi Lopez, Kevin Miranda
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