Elle :
Film sympa, original, touchant, inventif visuellement. Le scénario raconte la vie de Harvey Pekar (qui a existé réellement), un archiviste d’hôpital mal dans sa peau qui raconte sa vie dans une célèbre BD intitulée « American Splendor ». Il collabore graphiquement avec le fameux Robert Crumb. Le réalisateur passe habilement du personnage du film à celui de la BD ou encore au vrai Harvey Peckar et tout cela avec une mise en scène incrustée de vignettes, bulles. C’est bien fait. Il y a également une bonne dose d’humour concernant les manies, les angoisses des vieux garçons. Les seconds rôles sont également très bien vus notamment celui de sa petite amie hypocondriaque ou du collègue de travail au phrasé étrange.
Note :
Lui :
Ce film retraçant la film d’Harvey Pekar, scénariste américain de bande dessinées ayant travaillé avec Crumb, est particulièrement réussi. American Splendor est assez original dans sa forme, puisqu’il inclut des passages où le vrai Harvey Pekar vient nous expliquer certaines scènes ou certains aspects de sa personnalité. Il parvient aussi à bien utiliser (sans en abuser) les effets visuels pour mêler bandes dessinées et film. Il est aussi réussi sur le fond car il parvient à nous dresser un portrait assez intime de Harvey Pekar en le rendant assez touchant et d’une complexité qui attire la sympathie. Son personnage peut ainsi rappeler Woody Allen par certains côtés, tout en étant énormément plus pessimiste et désabusé. Il y a aussi beaucoup d’humour et le film est vraiment agréable à regarder.
Note :
Acteurs: Paul Giamatti, Harvey Pekar
Voir la fiche complète du film et la filmographie de Shari Springer Berman et celle de Robert Pulcini
Je n’aurai pas autant d’enthousiasme que vous, mais c’est vrai que ce film était bien sympathique. D’autant plus que l’utilisation de ce genre d’effets visuels peut être casse-gueule.
J’ai découvert ce film il y a peu de temps.Je ne connaissais ni l’existence de ce film,ni le personnage auquel il fait référence.
Il m’a bien séduit.
Originalement construit en plus 🙂
Sans le qualifier de chef d’oeuvre, je trouve que c’est un très bon film, le fond étant très bien servi par la forme. Cela m’a suffisamment plu et intéressé pour aller découvrir les ouvrages de Pekar. Et c’est d’aussi bonne qualité que le film.
Quel meilleur critique que le temps qui passe? « American Splendor » a déjà plus de vingt ans d’âge et non seulement il tient plus que bien le coup mais, « aged in wood », il s’est bonifié. Ce film, qui ne ressemble à aucun autre, donne tout son sens au terme passablement galvaudé d' »humanisme » tout en évitant les écueils de la sentimentalité. Les personnages que l’on y découvre sont précisément des « gens de rien », des « nobodies » dont nul ne se soucie vraiment et qui, pourtant, se révèlent mille fois plus attachants que tous les super-héros genre Batman, Spiderman, Iron Man, que sais-je? Harvey Pekar aimait le jazz, la bande dessinée, les gâteaux du dimanche, les chats, le désordre de son appartement, la littérature réaliste, »these foolish things » qui constituent l’ordinaire de l’existence pour des millions d’individus « normaux », ceux qui n’ont et n’auront jamais rien à foutre des idéologues et des puissants, de tous ceux qui prétendent « make America great again » et nous pourrissent la vie à longueur de temps avec leurs prétentions démesurées, leur appétit de pouvoir, leur besoin d’écraser autrui en exhibant leur ego gigantissime. Ce film assez unique, aussi modeste dans son propos qu’inventif dans sa narration ou sa définition visuelle, vaut vraiment le détour. Une perle rare. Il peut être vu et revu maintes fois car il recèle une foule de détails infiniment touchants que l’on goûte toujours plus en prenant de l’âge. Et puis, disons-le, Paul Giamatti est un acteur formidable.