Elle :
Ce film assez atypique de Truffaut, qui n’est pas parmi mes préférés du réalisateur, analyse une relation amoureuse passionnelle et destructrice. A la suite d’un meurtre qui les confond, le couple Belmondo Deneuve se réunit, se sépare, se déchire dans une fuite éperdue et illusoire. Le huis clos met mal à l’aise et est assez oppressant tout comme cette relation exclusive qui va jusqu’à l’empoisonnement. De Belmondo par sa sorcière bien aimée. Quelle est la définition de l’amour ? Une joie ou une souffrance. Le réponse de Truffaut est claire : c’est à la fois une joie et une souffrance. Le ton et l’ambiance font très Nouvelle Vague.
Note :
Lui :
La Sirène du Mississipi est assez différent des autres films de Truffaut, extrêmement centré sur ses deux personnages principaux et sur cette relation d’amour aveugle et fou. Une certaine fascination de Truffaut pour Catherine Deneuve transparaît et bloque certainement un peu le film qui n’a pas la chaleur qu’il aurait du avoir. Quelques belles trouvailles de mise en scène comme cette façon pour accentuer l’urgence, de nous faire vivre par avance une scène en audio sur des images de Belmondo au volant de sa 404 pour se rendre à cet endroit. Ou encore cette façon de rétrécir l’image dans les moments intimes au lit.
Note :
Acteurs: Catherine Deneuve, Jean-Paul Belmondo
Voir la fiche du film et la filmographie de François Truffaut sur le site IMDB.
Voir les autres films de François Truffaut chroniqués sur ce blog…
Pareil,un film que j’ai vu il y a tellement longtemps que je ne m’en souviens plus..mais je le dis quand même :p
On ne saura jamais ce que voulait dire Boutka…
Je passe donc de la Mariée à la Sirène (juste après l’info que la dernière victime de la mariée – le scénariste dialoguiste écrivain et parfois acteur Daniel Boulanger – vient de mourir pour de bon à 92 ans).
Troisième transposition d’une série noire américaine après le Pianiste Charlie Kohler, la Mariée Julie Kohler, et nettement plus ambitieux, la Sirène est un film spirale qui s’enroule autour du Vertigo d’Hitchcock. Le chant de la sirène (donc mensonger) Deneuve séduit l’industriel (Belmondo) pour mieux l’escroquer après lui avoir avouer qu’elle avait pris la place d’une autre. Belmondo attendait sa future femme contactée par petites annonces à l’arrivée du bateau Mississipi et c’est une belle et jeune aventurière usurpatrice qui débarque à la place. Comment ne pas pardonner et ne pas résister? Jusqu’à ce que la raison vacille devant la passion et commette des ravages insensés, jusqu’à changer de vie, de personnalité, d’identité. Au milieu du film, Belmondo groggy découvre que Deneuve change de rôle et l’on découvre avec lui la machination qui a fait des deux personnages des dupes. Comme dans Vertigo une seconde partie commence. Pris dans les filets de leur propre aveuglement passionnel les deux protagonistes – il n’y a plus qu’eux dans tout le film – soufflent le chaud et le froid. Commencé dans l’éclat du Scope couleurs de l’île de la Réunion avec un premier point d’interrogation, la Sirène se termine dans les neiges et brumes alpines avec un second point d’interrogation. La Sirène, dans la continuité de Jules et Jim, déroule les films Amour/Passion, Je t’aime/Je te tue, Joie/Souffrance, Ni sans toi/Ni avec toi du cinéma truffaldien qu’il prolongera plus tard avec La femme d’à coté. Très critiqué à sa sortie, le film gagne peu à peu l’estime d’une plus haute position (la foule qui se presse tous les jours à la rétrospective de la cinémathèque atteste de la redécouverte d’une oeuvre)
Qui a écrit la musique qui vient nous asséner des coups de massue pour bien nous montrer que « maintenant ça va barder les gars! » en télégraphiant donc qu’il nous attendre un rebondissement qui était sous entendu dès le départ
La musique est signée Antoine Duhamel (fils de Georges Duhamel). Il a composé une centaine de musiques de film notamment pour Jean-Luc Godard, François Truffaut et Bertrand Tavernier.
Je n’ai pas de souvenir particulier de la musique mais le style de musique est (normalement) plus de la responsabilité du metteur en scène que du compositeur. Donc, votre reproche serait sans doute plutôt à adresser à Truffaut… 😉
La musique est souvent un bon moyen pour maintenir une certaine tension chez le spectateur, mais il est vrai que parfois c’est excessif.
ce film est un petit bijou , c’est l’histoire d’un homme riche exploitant et sans malice qui accepte de se perdre et de montrer son coté sombre dans une relation pervers avec une femme depourvue de sentiment, cette femme, enfant de l’assistance publique, explique clairement son histoire, celle d’une survie permanente, obsédée par l’argent sans lequel elle n’est rien
la perversite da la relation les amenent à commettre le pire, les obligenant à fuire et dans cette fuite en avant vont découvrir la perte, le dénuement et ainsi la sincerite des sentiments
la fin du film laisse imaginer ce que l’on veut soit une fin morale ou amorale nous confrontons a nos propres sentiments en cela le film est trés réussi