Elle :
Ce deuxième volet de la suite du Déclin de l’Empire américain a été réalisé 18 ans plus tard avec les mêmes personnages. Ceux-ci ont pris un coup de vieux physique et moral. La mondialisation s’est imposée ; la technologie et l’argent règnent en maître. Remi, le coureur de jupons est atteint d’un cancer irréversible et sa vieille bande d’amis l’assiste. Le ton est toujours caustique mais cette suite est moins réussie car elle est moins plausible et moins bien dosée. Pour parvenir à réunir ces quinquagénaires dans une chambre d’hôpital, le réalisateur fait intervenir le fils golden boy pour réfectionner une chambre d’hôpital, acheter de l’héroine etc… Bref, à vouloir aborder tous les sujets (individualisme, technologie, argent, drogue, santé, vieillesse, mort etc…), le film se disperse dans des évènements assez inintéressants et peu crédibles qui nuisent à l’émotion. Restent quelques scènes amusantes autour des vieilles utopies ou émouvantes comme le suicide du malade.
Note :
Lui :
Faisant suite après plus de 15 ans au Déclin du Monde Américain, nous retrouvons tous les personnages dans une situation bien plus dramatique que la première fois, puisqu’il s’agit des derniers jours à vivre de l’un du plus coureur d’entre eux. Cette fois, l’humour n’est qu’épisodique… de même les dialogues ont moins la première place. Le film est un peu parasité par les manoeuvres du fils (qui en fait arrose tout le monde avec ses dollars) pour avoir les meilleurs conditions pour son père, une partie peu intéressante en soi et surtout peu crédible.
Note :
Acteurs: Rémy Girard, Stéphane Rousseau, Dorothée Berryman, Louise Portal
Voir la fiche du film et la filmographie de Denys Arcand sur le site IMDB.
Voir les autres films de Denys Arcand chroniqués sur ce blog…
Cas intéressant. Ce film, tellement représentatif d’une certaine âme québécoise, reste donc aussi étranger aux spectateurs européens qui n’en comprennent pas l’humour, que « La vie est un long fleuve tranquille » peut l’être pour des spectateurs canadiens.
Oui, c’est effectivement possible…
Ceci dit nous avons beaucoup plus aimé la première partie, « Le déclin de l’empire américain« , où l’humour était là aussi très présent. Mais globalement, vous avez raison : l’humour peut être difficile à exporter quand il est fortement basé sur des faits sociétaux. C’est normal que nous ne puissions, ici en France, en saisir toutes les nuances.
Je confirme que c’est une question d’incompréhension… je connais un peu le canada et les canadiens (plutôt anglophones) et je reste imperméable à l’humour Québéquois, et aux deux films d’Arcand. J’ai détesté, tout en reconnaissant qu’il ne s’agissait pas de mauvais films, bien au contraire.
Pierre : Y a-t-il un « isme » que nous n’ayons pas adoré ?
Claude : Le crétinisme.
le sionisme, non plus, n’a pas été adoré.
I rented the original film, Decline of the American Empire, before setting out to watch this and I must admit — it was not very good. In the years since he made it though, Arcand has learned how to direct. Instead of obvious camera setups, there was a precision to what he did here. Instead of the ridiculous tracking shot at the beginning of Decline, Barbarians was in control of the screen at all times. Arcand took the thinnest of reeds — a man dying — and made magic out of it.
The story of a child reconciling with a dying parent is older than time. But this movie did it with unique touches of pathos and wit. No character was good or bad. They were both.
This is a movie that was made for family viewing. Not children, mind you. But grownup parents and their progeny. It will leave you with a lot to talk and think about.