Titre original : « Due soldi di speranza »
Ayant terminé son service militaire, Antonio revient dans son village natal dans les environs de Naples. Il cherche un métier lui permettant de faire vivre sa mère et ses sœurs. La très jeune Carmela s’amourache de lui malgré l’interdiction de son père qui le trouve trop pauvre…
Deux sous d’espoir est un film italien coécrit et réalisé par Renato Castellani. Utilisant des comédiens non professionnels majoritairement issus du village où il fut tourné, le film s’inscrit dans la vague du néoréalisme mais il le dé-dramatise : il montre bien la très grande pauvreté des habitants mais ce portrait social du quotidien génère de l’humour, alimenté par l’exubérance méridionale, les commérages permanents et surtout la débrouillardise et la vitalité de son personnage principal qui enchaîne des petits boulots pittoresques. Cet humour n’est jamais au détriment des personnages, le regard est empreint de tendresse. Le film est remarquablement construit et équilibré. Malgré son Grand Prix (ancêtre de la Palme d’or) à Cannes, Renato Castellani fut ici et là accusé de dénaturer le néoréalisme de la première heure, créant ainsi le « néoréalisme rose » qui explosera avec Pain, amour et fantaisie de Luigi Comencini (1953). Avec le recul, il semble plus juste de replacer Deux sous d’espoir dans la grande tradition de la comédie italienne dont il pose les jalons. Un film très attachant.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Maria Fiore, Vincenzo Musolino
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