Lui :
Ce qui frappe en premier, à la vision de La frontière de l’aube, c’est sa superbe photographie en noir et blanc. Elle est signée William Lubtchansky, grand directeur de la photographie français dont ce sera hélas le dernier film puisqu’il est décédé en mai 2010. Pas un plan qui ne soit parfaitement composé avec un superbe éclairage qui va souvent près des limites. Un grand plaisir pour l’œil… heureusement, car il n’en est pas de même sur le contenu : cette histoire d’amour fou au-delà de la mort apparaît assez ennuyeuse. On peut bien entendu évoquer l’hommage, ou les références, au cinéma muet qui était, il est vrai, un beau vecteur pour ce genre d’histoires. Mais, comparativement, La Frontière de l’Aube manque singulièrement de force. Il eut fallu que ses personnages donnent l’impression de s’élever, de transmettre au spectateur leurs sentiments et leur passion. Ni Louis Garrell ni Laura Smet ne semblent avoir cette capacité. Par leur jeu, ils s’enferment dans leur histoire dont nous ne sommes que spectateur. Le film a toutefois des moments de fulgurance : la scène où l’on assiste à l’une de leurs discussions tourmentées avec un très gros plan sur les yeux de Laura Smet est superbe par son intensité. A noter également, la très belle musique, sobre et pure, de Jean-Claude Vannier avec Didier Lockwood au violon.
Note :
Acteurs: Louis Garrel, Laura Smet, Clémentine Poidatz
Voir la fiche du film et la filmographie de Philippe Garrel sur le site IMDB.
Voir les autres films de Philippe Garrel chroniqués sur ce blog…
Ce film m’a laissé assez mitigé pourtant j’aime bien ce que fait Philippe Garrel. L’interprétation sans doute. Louis Garrell joue un peu la facilité, un mutisme qui frôle l’autisme et Laura Smet… Que dire de Laura Smet ? J’ai un peu du mal à comprendre ce qu’on peut lui trouver ?!
« Beaucoup de lourdeur dans jeu », voilà ce qu’on peut dire de Laura Smet. On a l’impression que le film aurait pu être très fort.