Titre original : « Laitakaupungin valot »
Elle :
Dernier volet de la trilogie débutée avec Au loin s’en vont les nuages qui évoquait le chômage et L’homme sans passé qui abordait la perte d’identité et l’errance, Les Lumières du faubourg est un film sombre sur la solitude et l’incommunicabilité d’un gardien de nuit face à la dureté de la société. Kaurismäki est ici un véritable artiste du cadrage, de la composition, de la couleur, de l’éclairage. Chaque plan est une petite œuvre d’art. Le rouge et le vert sont en toile de fond de décors presque théâtraux face aux lumières d’une ville froide et indifférente. C’est très beau et émouvant. Il en ressort un grand dépouillement à l’image de cet homme solitaire qui ne parvient pas à aimer et se faire aimer. Les dialogues sont réduits au strict nécessaire au profit de superbes musiques de tango.
Note :
Lui :
Les Lumières du Faubourg est le troisième volet d’un triptyque de Kaurismäki qui a déjà traité de la perte d’emploi et de la perte d’identité. Cette fois, le cinéaste finlandais aborde la solitude avec une histoire qui flirte avec le film noir mais qui va bien au-delà. Son personnage principal est l’archétype de l’anti-héros, un homme renfermé, passif et atone, qui va se laisser mener en bateau par une jolie femme. Contrastant avec la noirceur de l’histoire, mais faisant tout de même corps avec elle, les images sont merveilleusement graphiques ; chaque plan est travaillé avec notamment une superbe utilisation des couleurs par équilibre de grandes masses, dans un style global qui peut évoquer la bande dessinée. Cette forme propulse le film en lui donnant une très forte personnalité.
Note :
Acteurs: Janne Hyytiäinen, Maria Järvenhelmi, Maria Heiskanen
Voir la fiche du film et la filmographie de Aki Kaurismäki sur le site imdb.com.
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