Titre original : « The Lord of the Rings: The return of the King »
Lui :
Cette troisième et dernière partie du Seigneur des Anneaux est finalement celle qui m’aura le moins intéressé… La part faite aux combats me semble beaucoup trop importante, c’est au détriment du récit qui se réduit à la juxtaposition de deux lignes narratives passablement appauvries par rapport au livre. Les combats m’ont paru très longs et jouant souvent la surenchère. A vouloir faire de l’épique à tout prix, le résultat n’est plus épique du tout (à mes yeux du moins). En revanche, certaines scènes sont assez impressionnantes, je pense surtout aux grandes scènes de foule vue de haut et à la re-création de cette cité toute en hauteur qui permet de très beaux plans de survol. La fin semble franchement interminable, avec ses couches multiples.
Note :
Acteurs: Elijah Wood, Ian McKellen, Liv Tyler
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Jackson sur le site IMDB.
Voir les autres films de Peter Jackson chroniqués sur ce blog…
Voir notre critique du premier volet : La communauté de l’Anneau
Voir notre critique du deuxième volet : Les deux tours
Ah enfin, je suis d’accord (partiellement) avec vous. Ce 3e épisode est un ratage complet, à l’image de cette fin inutilement longue. A y réflechir, ce sont les films qui sont franchement mauvais ou bien Tolkien tout simplement ?
@ Xavier :
Lisez les livres (« LE » livre, d’ailleurs : Tolkien l’avait conçu comme unique, c’est son éditeur qui a imposé une publication en trois tomes) et vous verrez que la médiocrité des films est justement une trahison de Tolkien.
Mais je vous recommande chaudement de lire le livre en anglais, car la seule traduction française existante est d’une qualité affligeante : modification arbitraire des noms, contresens occasionnels, et surtout style empesé qui est une insulte à la grande qualité littéraire de Tolkien.
Le récit de Tolkien est un « crépuscule des Dieux », où Gandalf est un catalyseur qui n’intervient jamais directement (contrairement à une scène choquante du troisième film, qui montre que Jackson n’a rien compris au livre), où il n’est surtout pas question d’une simpliste lutte du bien contre le mal mais de la fin d’un monde, où chaque personnage est maître de ses choix et rend compte devant lui-même et non pas devant les autres (c’est un livre finalement profondément existentialiste, dimension également trahie par Jackson qui a renversé des situations ou inventé une sorte de « devoir moral » imposé à Frodo).
Le film peut être apprécié comme divertissement. Mais il ne comporte à peu près aucune des dimensions philosophiques, symboliques et poétiques du livre.
Vous avez raison de souligner que le livre est en tous points supérieur au film. Le cinéma de divertissement est par essence toujours limité et c’est particulièrement net lorsque le livre est assez riche. Sur ce plan, le fossé entre le livre et le film est encore plus grand dans ce troisième volet…
Ceci étant dit, si le film donne envie à ne serait-ce qu’une petite fraction des spectateurs de lire le livre, c’est déjà beaucoup. Le cinéma a aussi une fonction de vulgarisation, personnellement j’ai découvert plusieurs auteurs ainsi.