Titre original : « The Chase »
Elle :
Une petite ville du Texas, un shérif bienveillant incarné par Marlon Brando, un évadé accusé de meurtre (Robert Redford) que toute la ville recherche, une jeune femme (Jane Fonda) épouse de l’évadé. D’un côté il y a les riches dont un magnat du pétrole et les gens modestes qui envient ces privilégiés. Le décor est planté. Suite à une soirée trop arrosée, la ville tombe graduellement en plein délire et se déchaîne contre le shérif qui se fait lyncher et les noirs. Les masques de respectabilité de ces notables tombent et font place à la vulgarité, la délation, à la haine et au racisme. La tension monte à son paroxysme et on assiste à des scènes de violence d’une grande intensité. Brando est magistral dans son rôle de shérif incorruptible.
Note :
Lui :
La Poursuite Impitoyable montre de façon assez étonnante et efficace comment une sorte d’hystérie collective s’empare d’une ville du Sud des Etats-Unis à l’occasion de l’évasion d’un prisonnier natif du lieu. Arthur Penn dresse un tableau vraiment noir de la bourgeoisie locale, oisive et avide de situations dramatiques et la situation semble ne jamais s’arrêter d’empirer. Le film est même dur par endroits, assez cruel. Il est en tout cas assez bouleversant, même s’il semble que Penn l’ait partiellement renié par la suite.
Note :
Acteurs: Marlon Brando, Jane Fonda, Robert Redford, Angie Dickinson, Robert Duvall
Voir la fiche du film et la filmographie de Arthur Penn sur le site IMDB.
Un grand film ! tu en parles fort bien.
Les flammes couvaient au début du film sous la forme de torches éparses à la recherche d’un homme qui représentait légalement le mal, elles embrasent finalement les cœurs d’une population mauvaise et infréquentable.
Je n’aime pas.
Penn, dans ses films, se complait à démolir la société américaine, à la tourner en dérision. C’est sa vision des choses, ce n’est pas la mienne.
Pour paraphraser Wayne, il s’agit pour moi d’un « unamerican film », déloyal puisque mordant à pleine dents la main qui la nourrit (Little Big Man…).
C’est assez méprisable, finalement.
@ Jean :
Si ce genre de dénonciation vous déplaît, au lieu de vous en prendre au messager, vous feriez mieux de vous en prendre au coupable !
Car ce que Penn dénonce, ce sont des excès RÉELS et un côté sombre AVÉRÉ de la société étatsunienne. Votre déni est d’ailleurs particulièrement ahurissant et culotté en cette période où les rednecks, les machistes et les racistes ont réussi à élire Trump.
Vous préférez faire l’aveugle et croire à un fantasme d’États-Unis de papier-glacé ? Libre à vous. Mais ayez la décence de ne pas reprocher leur lucidité et leur honnêteté à ceux qui ont le courage d’ouvrir les yeux.
En plus, parler de film « unamerican » est un assez abject aveu d’idéologie nauséabonde chez vous.
En fait, c’est votre commentaire qui est vraiment très méprisable.
Jean n’est certainement pas un grand « progressiste » comme Jacques, qui lui a, bien évidemment, tout compris, et de l’Amérique, et du cinéma, et de la vie.
Pauvre Jean, donc.
Heureusement, il y a Jacques !
Donc, vous l’aurez compris : vive Jacques et vive le cinéma de Penn, cinéaste dont il est obligatoire d’apprécier l’œuvre et le tableau tout en nuance qu’il dresse de l’Amérique, comme ce très juste tableau de Custer dans « Little Big Man », par exemple ! Ca, c’est du réalisme !!!
Merci Jacques, de nous avoir remis dans le droit chemin, oh, grand timonier de la vrai pensée !!!
Ha ha ha !
Merci, Jean/Yves de ce grand numéro. Un conseil : quand vous poussez la duplicité et la grossièreté jusqu’à faire croire que deux personnes différentes pensent la même chose alors que vous êtes seul derrière deux masques, faites l’effort de modifier votre expression. Parce ce que là, vous êtes un tantinet ridicule.
Nota Bene :
Il est en outre particulièrement croquignolet d’être accusé de défendre « le droit chemin » par quelqu’un qui défend de son côté la notion de « film unamerican » 😀 :D.
Ben voyons. Quand nous rappelons la complexité et les nuances des faits, nous serions moraliste (ha ha ha). Mais quand un idéologue d’extrême-droite * dénonce la prétendue déviance d’un cinéaste, en s’appuyant sur bonne grosse morale nauséabonde, c’est normal. Et vous voulez vraiment être pris en considération avec de telles énormités, avec un tel renversement partisan éhonté, prétendant transformer les faits sociaux en opinion et vos opinions en pseudo-faits ?
* Car c’est bien au domaine de l’extrême-droite qu’appartient la notion de film « unamerican ». Ce n’est pas une opinion personnelle, juste un froid constat qui fait l’unanimité, et que même la plupart de ses tenants ne conteste pas. Sauf ceux qui portent des faux-nez pour faire prendre des vessies pour des lanternes, ou qui ont honte de leurs turpitudes.
Tiens donc !
Une simple vérification de l’admin’ pourrait aisément démontrer qu’il s’agit de deux personnes différentes (adresses IP…)…
Mais bon, à quoi bon s’énerver, cher Jacques : tout ceci n’est que du cinéma. Ce dernier, pour vous, se doit être politique et de Gauche : c’est votre vision des choses, et elle est respectable. Seulement, il vous faut également accepter que cela peut ne pas être l’opinion de tout le monde. Sinon, vous risquez d’être catalogué dans les personnes se prétendant « larges d’esprit » et se révélant, au final, totalement intolérantes, comme beaucoup de vos congénères se prétendant de Gôôche. Ce serait dommage, particulièrement en cinéma, où il convient d’être assez ouvert. Le 7ème art est magnifique, ne perdons pas notre temps en querelles stériles. Comme dit Tavernier, « c’est celui qui aime qui a raison »… donc vous avez raison, puisque vous aimez…
Néanmoins, je ne peux m’empêcher de sourire en vous lisant, vous qui croyez débusquer la bête immonde à chaque coin de phrase. « Unamerican » serait simplement un emprunt à une citation de John Wayne. Notre bon Jean est-il un simple fan de l’acteur ou alors un membre éminent du KKK, francophone de surcroit (comme ce pauvre John, d’après vous ?).
Le suspense est terrible !
Nonobstant, ce sera ma dernière intervention concernant ce film : L’intéressé doit être assez grand pour se défendre tout seul, puisqu’il semble désormais invité par vous à comparaitre devant le tribunal de Nuremberg. Par aileurs, je ne souhaite pas encombrer ce site de commentaires trop personnels et me concentrer sur autre chose.
Sur ce, je vous laisse à vos tourments, et vous souhaite bon courage : ça doit pas être easy tous les jours !!! Je veux dire « facile », bien sûr (je me suis trahi, là, non ?). Allez, bon cinéma quand même.
Vous voyez, Yves/Jean, vous êtes un bien sinistre exemple de ces nouveaux fascistes.
Eh oui, il faut appeler un chat un chat.
Car l’enchaînement est quand même extraordinaire :
— Vous insultez Penn et ce film, utilisant une formule particulièrement politisée, et vous plaçant donc (VOUS) dans une position explicitement moraliste, appelant à la censure et à la stigmatisation d’un cinéaste : bref, une position totalement intolérante et politiquement marquée.
— Je m’insurge contre ce pur délire, en rappelant que Penn ne fait que montrer un visage réel (et absolument incontestable, sauf par les grands malades) des États-Unis. À aucun moment je ne prends partie pour Penn (!), et mieux encore : à aucun moment je ne laisse entendre que seul son point de vue devrait être de mise.
— Vous avez l’audace éhontée de m’accuser de soutenir Penn (non seulement je ne l’ai pas fait, mais il est très amusant que vous exprimiez que ce soit, à vos yeux, un crime) et de vouloir imposer un seul point de vue.
Ainsi, non seulement vous m’attribuez l’exact opposé de mes propos, mais en outre vous le faites pour me reprocher VOS turpitudes, VOTRE intolérance et VOTRE morale à deux balles.
Je suis désolé pour le propriétaire de ce blog, qui doit être bien consterné de voir ce genre de délire venir envahir ce lieu. Il serait parfaitement fondé à effacer l’intégralité de cet échange, particulièrement déplacé et choquant.
Effacer ? Oui, mais non, car ceci EST aussi le cinéma, qui, depuis le commencement, a toujours déclenché les passions.
Le 7ème art n’est pas neutre, loin de là, et notre échange, tout médiocre qu’il peut être, en est la preuve, s’il en est.
Oui, je préfère la vision de l’Amérique portée à l’écran par Hawks et Ford, dans les années 40-50 : celle de la communauté, de l’individu au service de la communauté, et de la communauté défendant l’individu.
Libre à vous de ne pas adhérer : c’est aussi cela, la démocratie.
Oui, je n’aime pas le western spaghetti, et son esthétisation de la violence, pas davantage que celui de Penn, dans ce qu’ils ont tous deux de dissolvant de la morale ( « à deux balles ! », comme vous y allez !) et de l’esprit communautaire.
Les années 60-70 ont vécues. Leur cinéma également. Ce qui me semblait avant-gardiste (oui, moi aussi, j’ai apprécié Penn, à une époque !) il y a quelques années m’apparait aujourd’hui médiocre et périmé, tant dans le pseudo message politique que dans la forme, tant il me faut aujourd’hui reconnaître que ces films sont généralement mal torchés sur le plan technique, comparé à ceux de l’âge d’or. Little Big Man, par exemple : quelle purge !
Vous vous voulez lanceur d’anathèmes, en me traitant de « fasciste », alors que vous n’êtes vous-même qu’un de ces petits commissaires politiques tellement représentatif de cette dictature molle, de ce fascisme soft qui nous gangrène à l’envie.
On voit hélas, tous les jours dans les journaux, où cette idéologie nous a conduit. Et le prix à payer se compte aujourd’hui en nombre de morts. Et ce n’est hélas que le commencement. Dissolvez, dissolvez… vous finirez vous-même par être dissous. Mais ce sera trop tard : game over !
Tiens, je viens de regarder Sergeant York de Hawks : j’ai adoré ! Vous en mangez votre chapeau ? Vous aimeriez l’interdire, ce film cripto-facho-nationaliste ? Désolé, il est encore en vente libre ! Avec des « démocrates » comme vous, on peut craindre que cela ne dure plus très longtemps.
Les premières images sont de pure beauté, annonçant ce qui allait venir dans le cinéma américain. Pour le reste, on revient à une forme théâtrale, quoique toujours bien filmée, très classique, façon vieux Hollywood. Sinon, stars à gogo au jeu très hétéroclite (de Brando à Miriam Hopkins), point de vue en effet très acide sur le sud ultra conservateur et raciste.
Et bravo à Jacques C. pour sa patience…