Titre original : « Indiana Jones and the Temple of Doom »
1935. L’archéologue aventurier Indiana Jones est aux prises avec un gangster à Shanghaï réussit à s’enfuir avec une chanteuse de cabaret avant de se retrouver au Tibet pour déjouer les projets machiavéliques d’une dangereuse secte…
Indiana Jones et le temple maudit est un film d’aventures américain réalisé par Steven Spielberg et produit par George Lucas. C’est le deuxième volet de la série de cinq films centrés sur le personnage d’Indiana Jones. Il s’agit d’une préquelle au premier volet, Les Aventuriers de l’arche perdue. Hélas, il ne montre pas la même réussite. Après une belle longue scène d’introduction, presque tout le film se déroule à l’intérieur d’une montagne avec une surenchère de scènes de magie noire et de sadisme. L’ensemble est sombre et répétitif, sans humour. Au lieu du spectacle brillant du premier opus, nous sommes face à une chute dans l’affreux : on pourrait dire que c’est plus un film d’horreur qu’un film d’aventures. La course-poursuite en wagonnet de mine sort toutefois du lot. Le personnage féminin est réduit à faire de la figuration, se contentant de nous inonder de cris de frayeur. Le film a reçu un accueil critique plus mitigé mais le succès a tout de même été au rendez-vous.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Harrison Ford, Kate Capshaw, Ke Huy Quan, Amrish Puri, Roshan Seth
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Anecdote :
Steven Spielberg et Kate Capshaw se sont rencontrés sur ce tournage. Ils se marieront en 1991 et sont toujours mari et femme.
Il me semble que la course-poursuite en wagonnet de mine avait été initialement prévue quelque part dans le scénario des Aventuriers de l’arche perdue mais n’avait pas pu y être insérée (soit par manque de budget, soit plus probablement parce que les péripéties étaient déjà assez chargées comme ça et qu’il aurait été maladroit de trop ralonger le film).
Autrement dit, en simplifiant un tantinet, on pourrait dire que Le temple maudit a été écrit pour « enrober » cette course-poursuite qui tenait à cœur à Spielberg, et qui est donc clairement « la » scène justifiant le film. L’enrobage manque en effet un peu de subtilité et d’intérêt.
Je partage vos réserves sur cet opus (et son côté « film d’horreur » plus que d’aventure), mais vous trouve toutefois un peu sévère quant à l’absence d’humour. Il y en a, mais dans un registre qui est moins ma tasse de thé et qui est cohérent avec le choix plutôt horrifique : les bestioles sur lesquelles il faut marcher pieds nus, le serpent dans le cou de la chanteuse, bref des trucs de mauvais goût, de potache un peu sinistre et vulgaire (sans compter les mets du repas officiel, qui semblent faire rire certains spectateurs mais dont le prétendu « humour » me dépasse totalement, tant c’est crétin, lourd, limite raciste même).
Reste une scène d’humour « à la Indiana Jones », celle où il veut abattre avec son pistolet des types qui l’approchent en faisant des moulinets avec leur sabre, où il entame le geste du bras avec son sourire ironique… avant de s’apercevoir qu’il a perdu son pistolet dans la poursuite précédente et qu’il lui faut s’enfuire à toutes jambes. C’est un vrai clin d’œil de type « BD » à l’opus précédent — avec toutefois une incohérence puisque cet opus se situe chronologiquement avant le premier, et qu’Indiana Jones ne peut donc pas se souvenir de cette scène qui n’est censée se produire que plusieurs années plus tard.