À Marseille, des hommes du clan corse Bastiani commettent un véritable carnage dans un bar de plage. L’enquête est confiée à la BRI de Richard Vronski, policier aux méthodes bien particulières. Cela n’est pas du goût du rival de Vronski, le major Costa de la BRB. C’est alors qu’arrive un nouveau directeur de la police, chargé de mettre de l’ordre dans la ville…
Bronx est un film français écrit et réalisé par Olivier Marchal, lui-même ex-policier devenu acteur puis réalisateur. L’histoire est lointainement inspirée de la Tuerie du Bar du Téléphone (1978) qui avait déjà inspiré un film à Claude Barrois (1) et qui reste à ce jour inexpliquée. Il s’agit ici d’une guerre de gangs pour le contrôle du trafic de drogue. Il ne faut pas être pointilleux sur la cohérence de ce polar, beaucoup d’éléments sont aussi improbables qu’inutiles, sans parler de la fin un peu idiote (difficile de trouver un autre qualificatif). Les qualités du film sont plutôt à chercher du côté des personnages, le commandant campé par Lannick Gautry exprime des sentiments de façon assez forte, pris dans des dilemmes moraux qui lorgnent vers la tragédie sans vraiment l’atteindre. Hélas, beaucoup d’autres personnages se conforment plus à des clichés (et à un surplus de testostérone). A plusieurs reprises, un usage abusif du montage alterné ne parvient qu’à embrouiller le récit, à défaut d’évoquer des séquences illustres (2). Les scènes d’action sont bien maitrisées. A noter, la présence de Claudia Cardinale dans un tout petit rôle.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Lannick Gautry, Stanislas Merhar, Patrick Catalifo, Jean Reno, Gérard Lanvin
Voir la fiche du film et la filmographie de Olivier Marchal sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.
(1) Le Bar du Téléphone (1980) de Claude Barrois avec Daniel Duval, François Perrier et Raymond Pellegrin.
(2) Rappelons qu’une des séquences en montage alterné les plus célèbres est la séquence du baptême dans Le Parrain de Francis Ford Coppola, montée en alternance avec le massacre de rivaux.
Lannick Gautry et Stanislas Merhar dans Bronx de Olivier Marchal.
Il est amusant (et édifiant) que vous parliez d’un surplus de testostérone, car cela correspond exactement à ce qui m’a sauté aux yeux en voyant l’affiche.
Il n’est jamais anodin de choisir de concevoir une affiche à ce point « burnée » et virile ; c’est presque une caricature du genre. Vous confirmez ainsi ce que l’affiche promettait — et ce genre de promesse ringarde, ce genre de « racolage de vrai homme viril aimant les films virils avec gansters, policiers, flingues et pectoraux » atteint parfaitement son but sur moi : je n’irai JAMAIS voir un tel film.
🙂 Oui, sur ce film précis, vous aviez raison mais, de façon plus générale, j’hésiterais tout de même à préjuger du contenu d’un film d’après son affiche. Personnellement, je ne cherche même pas à voir l’affiche avant. Les affiches, tout comme les bandes-annonces (que je ne regarde jamais non plus), sont souvent trompeuses car leur fonction, leur raison d’être, est d’attirer le client…
Je ne méprise pas les affiches pour autant, bien au contraire, beaucoup sont superbes et font partie intégrante du 7e art.
A propos de l’affiche de ce film, c’est amusant, je ne perçois pas trop ce côté « burné et viril » que vous soulignez… Moi, c’est plutôt l’air tourmenté des 4 personnages qui m’amuse.
Bien sûr, il ne faut pas préjuger à partir d’une affiche, et l’on peut être positivement surpris !
Mais certains choix « éditoriaux » sont quand même signifiants, et ils le deviennent assurément lorsqu’ils concordent avec l’avis d’une personne ayant vu le film :-). Et malheureusement, même en sachant qu’il ne faut pas accorder trop de crédit à ces visuels promotionnels, si l’on tombe dessus ils jouent leur rôle : ils attirent certains et en rebuttent d’autres. Sincèrement, un avis favorable aurait pu (heureusement !) me pousser à surmonter le rejet provoqué par l’affiche, mais le fait est là, cette affiche me donne une envie furieuse de ne surtout pas voir ce film.
Je suis étonné que vous accordiez un sens à leur « air tourmenté », parce que je trouve au contraire que leurs attitudes sont des caricatures de « dur ». Certes, caricature très contemporaine, différente de celle que l’on aurait vu sur une affiche des années 1950 : aujourd’hui, les « durs » doivent avoir l’air d’avoir plein de tension intérieure (cliché assommant). En effet, il est possible de dire qu’ils ont « l’air tourmenté », mais ça n’invalide pas le virilisme du visuel, cela l’augmente : les durs tourmentés, les mal rasés tourmentés, c’est un pathétique cliché masculin — et même actuellement un cliché masculiniste, la posture « tourmentée » étant une manière explicite d’habiller le virilisme pour s’adapter au nouveau regard que lui porte notre société ; autrement dit un « dur avec l’air tourmenté » est précisément LE cliché mis en avant par les mouvements masculinistes pour dire « oh mais en fait sous notre air de durs machos cons, on est en fait des durs machos cons au cœur tendre ».
Quatre mecs, aucune femme.
Deux qui regardent directement vers le public (choix rare et très parlant), ce qui constitue explicitement une attitude de défi (= code viril par définition).
Des postures ultra-viriles (les têtes baissées de deux d’entre eux ne font que renforcer la « tenue » du corps).
Tous les quatre mal rasés (bon, l’un est carrément barbu, ça ne compte pas complètement… mais de fait aucun n’est rasé) : autre cliché viriliste contemporain bien lourdingue.
Ouaip, une affiche vraiment burnée, caricaturale du genre. Personnellement, je fuis.
L’affiche de cinéma participe au marketing du film et se doit donc d’attirer l’éventuel spectateur . Au studio qui la conçoit ( ou l’affichiste dans le temps ..) d’avoir le talent ou l’inspiration de trouver la touche qui donnera envie à l’indécis du Multiplex d’aller dans telle salle plutôt qu’une autre.
Trèves d’explications : il est amusant de constater que, dans ce blog, Bronx se trouve chroniqué entre deux autres films français de différentes époques ( hasard ? il est réputé pour bien faire les choses ! ). En me mettant dans la peau d’un chaland ne connaissant pas ces bandes,et me basant uniquement sur l’affiche pour choisir un film, entre la virilité des années actuelles, le féminisme doucereux et soixantuitard des 70’s et la panne de vedettes sans visages des années 80, je crois que Tandem aurait ma préférence pour le réalisme intrigant qu’il m’évoque .
Oui, les films se suivent et ne se ressemblent pas, mais c’est parce que j’aime bien varier les films que je regarde… 😉
Juste une petite précision sur L’une chante, l’autre pas d’Agnès Varda : ce n’est absolument pas « le féminisme doucereux et soixante huitard des 70’s ». La réalisatrice a su prendre du recul et a fait presque un travail d’historien. C’est ce qui m’a le plus étonné.
En vérité je parlais de l’affiche du film du film de Varda, trouvant amusant que , se succédant dans le blog, c’était l’exact opposé de celle de Bronx : personnages féminins pour Varda, masculins pour Marchal / couleurs douces et arc en ciel d’un côté ,dureté du noir et blanc de l’autre / nuages contre gilets pare-balles collants aux torses / suggestion utopique et réalisme de la force…etc. Et , amateur d’affiches , même si je trouve plus d’élégance aux anciennes, il me semble que chacune est représentative de sa décennie .
Et ,Tandem en troisième larron était bien venu : pas de visages d’hommes ou de femmes simplement des morceaux de corps, , une photo réaliste . Et pourtant on comprends tout de suite pas mal de choses : la métaphorique panne de voiture, les relations compliquées entre les deux personnages ( les jambes ayant l’air de donner un coup de pieds au derrière du réparateur ). Tout l’art de la publicité !
Et bien sûr continuez à nous présenter des choses diverses, c’est tout l’intérêt de vous lire et pouvoir vous écrire …
Moi, j’aime les hommes virils, les vrais ! Et oui, nous sommes nombreuses à les aimer comme cela, nos hommes. Quand ça pique !
Et le film m’a bien plu.
Tant pis pour les grincheux (frustrés?).
Le commentaire de Claire aurait presque été crédible si elle (?) n’avait pas conclu par sa grotesque dernière phrase, qui le remet à sa juste place : une provocation masculiniste grossière et pathétique de médiocrité (qui n’est sans doute même pas écrit par une femme).
Ça passait peut-être il y a 30 ou 50 ans (hélas pour cette époque), mais de nos jours ce genre de commentaire de Cro-Magnon et de provocation est juste ridicule.
Oups, il y a quelqu’un qui se sent visé, là !
Désolé, monsieur, mais c’est bien une dame qui a écrit ce petit commentaire.
Croyez le ou pas, nous nous débrouillons très bien toutes seules et n’avons pas besoin de messieurs pour nous dicter nos goûts, particulièrement en matière d’hommes !
Claire, vous êtes grotesque (et ici c’est votre première phrase qui vous discrédite et vous montre pour ce que vous êtes : une très sale personne, mais que la bêtise digne d’une cour de récréation d’école primaire rend plus ridicule qu’autre chose).
Je serais rassuré si j’apprenais que vous avez 12 ans : cela ne changerait rien au côté pathétique de vos deux interventions, mais au moins l’on pourrait espérer qu’en grandissant vous puissiez dépasser ce stade.
Je vous laisse maintenant le dernier mot, qui j’en suis sûr saura synthétiser tout le mépris imbécile, la pseudo-psychologie de préau et les clichés réacs de vos deux premiers commentaires.