Dans la Chine en guerre avec le Japon, un aventurier trafiquant d’armes sauve une danseuse du peloton d’exécution. Il se rend avec elle à Macao, haut lieu du jeu et de tous les trafics, pour tenter de se procurer des armes auprès d’un magnat local de la pègre…
Macao, l’enfer du jeu est adapté d’un roman best-seller de Maurice Dekobra paru en 1938 et bénéficie de l’attrait de l’exotisme assez typique de cette période. Jean Delannoy montre un indéniable savoir-faire dans la mise en scène de cette histoire peuplée d’individus très différents, allant de l’informateur interlope de la mafia locale jusqu’à la jeune fille naïve. Il semble vouloir retrouver l’atmosphère de certains films de Josef von Sternberg (tels Agent X27 ou Shanghai Express, tous deux avec Marlene Dietrich). Le couple formé par Stroheim et Mireille Balin est assez remarquable, cette dernière ayant un jeu très naturel qui complète parfaitement la dignité du premier. On remarque aussi la belle prestation de l’acteur japonais Sessue Hayakawa, transfuge d’Hollywood. Le film est assez moderne dans le sens où il n’a pas vraiment de héros. Les personnages sont victimes de circonstances malheureuses et, avant tout, veulent survivre.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Erich von Stroheim, Mireille Balin, Sessue Hayakawa, Henri Guisol
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean Delannoy sur le site IMDB.
Voir les autres films de Jean Delannoy chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Jean Delannoy…
Remarque :
Tourné en 1939 dans les studios de la Victorine à Nice, le film ne put sortir sur les écrans de la France occupée qu’en 1942 après que toutes les scènes avec Erich von Stroheim aient été refaites avec Pierre Renoir (Stroheim étant interdit d’écran par l’occupant). La version initiale fut rétablie à la Libération.
Mireille Balin et Sessue Hayakawa dans Macao, l’enfer du jeu de Jean Delannoy.
Erich von Stroheim et Mireille Balin dans Macao, l’enfer du jeu de Jean Delannoy.
Je viens de visionner ce film et si votre commentaire semble rejoindre mon avis, il me faut quand même y apporter deux précisions.
D’abord, le roman qui a servi de base n’est pas de Maurice Debroka, mais bien de Maurice Dekobra…
Ensuite, c’est la version avec Pierre Renoir qui a été tournée à Paris dans les studios des Buttes-Chaumont, le film initial a été réalisé au studio de la Victorine à Nice…
Merci bien pour votre commentaire. C’est corrigé.