10 février 2013

Ça commence à Vera-Cruz (1949) de Don Siegel

Titre original : « The Big Steal »

Ca commence à Vera-CruzA son arrivée à Vera-Cruz, Duke Halliday échappe de justesse à un capitaine de l’armée qui le poursuit. Lui-même traque un homme qui lui a volé de l’argent et se lance à sa poursuite dans la ville mexicaine… Pour la RKO, Ça commence à Vera-Cruz est une tentative de reproduire la réussite du merveilleux film noir La Griffe du passé (Out of the Past) : nous retrouvons donc Jane Greer et Robert Mitchum, ainsi que le scénariste Daniel Mainwaring qui adapte ici une histoire de Richard Wormser. L’atmosphère est très différente, c’est un film noir tourné en plein soleil, un soleil mexicain qui plus est, donc l’image est très claire. Le film utilise bien l’atmosphère mexicaine pour créer un fort contraste entre la poursuite effrénée et la placidité ambiante. Ça commence à Vera-Cruz En revanche, l’histoire manque de richesse et les scènes d’action ne sont pas toujours très convaincantes (il est vraiment très visible que toutes les scènes en voiture ont été accélérées). Le ton semble parfois osciller entre le film policier et la comédie sentimentale, Robert Mitchum faisant alors montre de son charme nonchalant. La tension, parfois créée, retombe toujours rapidement. A défaut d’être intense, Ça commence à Vera-Cruz est un film juste plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert Mitchum, Jane Greer, William Bendix, Patric Knowles, Ramon Novarro
Voir la fiche du film et la filmographie de Don Siegel sur le site IMDB.

Voir les autres films de Don Siegel chroniqués sur ce blog…

Une réflexion sur « Ça commence à Vera-Cruz (1949) de Don Siegel »

  1. La gueule de bois, secret du charme nonchalant? Dixit Wikipedia:
    « Nous avons fait (ce film) uniquement parce que Robert Mitchum était en prison pour usage de stupéfiants, et que le studio devait prouver qu’il l’employait légitimement. Toutes les fins de scène étaient tournées avec William Bendix sans feuilles aux arbres, parce que Mitchum était absent et que c’était l’hiver. Tous les débuts de scène furent filmés à son retour et sous de denses frondaisons. On a attendu Bob avec impatience, mais quand il s’est montré, ce fut en toute beauté. Nous étions là, au Mexique, dans le pays de la marijuana, mais lui, par un étrange esprit de contradiction, est arrivé complètement saoul de tequila, et il est tombé comme une masse, ivre mort. Il a fallu attendre qu’il se dessoûle pour commencer. Vous ne devez pas juger ce film à un très haut niveau. Son standard est modeste. Nous sommes allés au Mexique, et on s’y est amusé, un point c’est tout » (Don Siegel)
    Un film de vacances, en somme.
    Bien à vous.

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